Eco-quartiers.fr - Le blog - Novembre 2011 - À Bruxelles, les habitants cultivent leurs quartiers (2/3)

Les contrats de quartiers durables (CQD) sont un dispositif plus « top down » que les appels à projets (lire "à Bruxelles, les habitants cultivent leurs quartiers 1/3"), malgré une véritable volonté d’intégrer les habitants. Depuis 1993, la Région de Bruxelles-Capitale...

À Bruxelles, les habitants cultivent leurs quartiers (2/3)

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Les contrats de quartiers durables (CQD) sont un dispositif plus « top down » que les appels à projets (lire "à Bruxelles, les habitants cultivent leurs quartiers 1/3"), malgré une véritable volonté d’intégrer les habitants.

Depuis 1993, la Région de Bruxelles-Capitale rénove ses quartiers par des interventions ciblées dans le temps (4 ans + 2 ans pour terminer les chantiers) et dans l’espace (le périmètre du quartier est défini en fonction de certains critères : état de l’habitat, de l’espace public et indicateurs sociaux – taux de chômage, état du logement, densité de la population…). Ces CQD visent à renforcer les quartiers anciens en agissant sur le bâtiment (réhabilitation ou création de logements et d'équipements) et les espaces publics, tout en soutenant des projets sociaux, économiques et environnementaux.



Impliquer les habitants
En tout, 52 contrats ont été passés de 1994 à 2009, pour plus d’un millier de logements produits. « Dans les CQD, ce sont les pouvoirs publics qui impulsent la mise en place du contrat, décident du territoire d'action et forment ensuite une Commission de quartier qui se réunit durant le développement du projet pour assurer l'échange avec les acteurs concernés (associations locales, commerçants, habitants, pouvoirs publics) » résume Catherine de Zuttere, urbaniste et chargée de projets pour le centre d’étude et de recherche urbaine. À Schaerbeek (une commune bruxelloise), l’association RenovaS* joue, depuis 1996, le rôle d'interface entre les initiatives régionales en matière de revitalisation urbaine et les habitants de la commune. Elle s’occupe notamment du contrat de quartier du Helmet*, prévu pour 2010-2014 et pour lequel les pouvoirs publics ont débloqué 15 millions d'euros. « Tout les habitants doivent pouvoir participer, indique Françoise Deville, chargée de communication chez RenovaS, tout simplement parce que ce n’est pas la même chose de traverser une rue quand on a 10 ans et un ballon aux pieds, 30 ans et une poussette, ou 80 ans et une canne ! ».


Helmet, modèle du genre ?
Dans ce quartier à forte mixité sociale, certains îlots sont trop enclavés. Pour en améliorer la cohésion, le CQD prévoit la création de 22 logements et de 3 infrastructures collectives (crèches, lieux d’activités dans un square déshumanisé par les deux immenses barres d’immeubles qui l’entourent), mais aussi 10 opérations sur l’espace public (réaménagement de trottoirs, de rues, de carrefours…), 6 opérations environnementales (soutien à la rénovation durable, verdurisations…) et 8 opérations socioéconomiques (soutien scolaire, soutien aux commerçants...). En février prochain, une formation à la pose de toitures vertes sera proposée. Elle permettra de verduriser le quartier tout en ouvrant des perspectives d’emploi aux habitants. Dans les faits, le nombre de personnes impliquées reste toutefois difficile à quantifier, mais la volonté d’associer la population au dispositif est réelle. La commission de quartier se réunit 4 fois par an pour émettre un avis sur le programme et son déroulement. RenovaS se rend dans les écoles, propose des assemblées générales et dispose d’une permanence dans le quartier. « À Helmet, les politiques jouent le jeu du participatif, estime un membre d’une association locale, ce n’est malheureusement pas le cas pour tous les contrats de quartiers bruxellois… ». 

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