Inspirons nous du vivant pour construire l’habitat de demain
La multiplication des "cibles" dans le bâtiment comme dans les quartiers, ainsi que les nouveaux objectifs réglementaires de performance, présentent le risque de s’enfermer dans une vision technicienne consistant à additionner des performances techniques dans chacun des domaines. Au contraire, nous avons besoin d’une vision intégrative prenant en compte le projet dans sa totalité, avec toutes ses interactions sociales, techniques et économiques. Cette approche se révèle plus complexe et demande une capacité d’arbitrage entre des priorités pouvant conduire à des contradictions, comme entre la performance énergétique et la qualité de l’air.
Je suis convaincu que la prochaine étape, pour dépasser ces contradictions, sans pour autant rejeter toute innovation technique, devra passer par une simplification technologique, à travers une conception, une construction et une occupation plus efficientes.
Pour obtenir cet "allégement" de nos habitats, nous pouvons avec profit nous inspirer de la nature et des solutions mises au point par le vivant à travers 3.8 milliards d’années de R&D et de sélection impitoyable.
Le Centre commercial et de bureaux d’Eastgate d’Harare au Zimbabwe en est un éclairant exemple : il a été conçu en s’inspirant des termitières, ces construction en terre qui arrivent à maintenir à l’intérieur en permanence une température de 31°C alors que la température extérieure varie entre 3°C et 42°C. Cette "bio-conception" de l’immeuble permet d’économiser 90 % d’énergie par rapport à un bâtiment classique.
Cette démarche s’appelle le biomimétisme et a été popularisée par Janine Benyus avec son ouvrage fondateur "Biomimicry", dont la traduction paraît enfin en français en mai 2011, 10 ans après sa sortie.
Pour illustrer les démarches novatrices qui commencent à émerger dans ce sens, on peut citer le référentiel « Living Building Challenge » (LBC), qui s’adresse aux bâtiments comme aux quartiers, à la rénovation comme au neuf. Ce référentiel a été élaboré par d’anciens membres de LEED, canadiens et américains, qui se sont engagés dans une véritable démarche de biomimétisme qu’ils présentent ainsi : "Imaginez un bâtiment conçu et construit pour fonctionner avec autant d’efficacité et d’élégance qu’une fleur : un bâtiment conçu selon les caractéristiques de son écorégion, qui génèrerait tous ses besoins en énergie via des sources renouvelables, qui capterait et traiterait toute l’eau générée sur le site et ce avec un résultat à la fois efficace et beau" .
En mettant la barre très haute avec ses 20 critères à remplir en totalité, le LBC veut stimuler la capacité d’inventivité des concepteurs dans la recherche d’un mode d’habiter et de vivre à l’impact plus léger sur la nature, mais aussi plus juste où les ressources seraient partagées de façon équitable.
Pour en savoir plus sur le référentiel LBC : http://ilbi.org
Je suis convaincu que la prochaine étape, pour dépasser ces contradictions, sans pour autant rejeter toute innovation technique, devra passer par une simplification technologique, à travers une conception, une construction et une occupation plus efficientes.
Pour obtenir cet "allégement" de nos habitats, nous pouvons avec profit nous inspirer de la nature et des solutions mises au point par le vivant à travers 3.8 milliards d’années de R&D et de sélection impitoyable.
Le Centre commercial et de bureaux d’Eastgate d’Harare au Zimbabwe en est un éclairant exemple : il a été conçu en s’inspirant des termitières, ces construction en terre qui arrivent à maintenir à l’intérieur en permanence une température de 31°C alors que la température extérieure varie entre 3°C et 42°C. Cette "bio-conception" de l’immeuble permet d’économiser 90 % d’énergie par rapport à un bâtiment classique.
Cette démarche s’appelle le biomimétisme et a été popularisée par Janine Benyus avec son ouvrage fondateur "Biomimicry", dont la traduction paraît enfin en français en mai 2011, 10 ans après sa sortie.
Pour illustrer les démarches novatrices qui commencent à émerger dans ce sens, on peut citer le référentiel « Living Building Challenge » (LBC), qui s’adresse aux bâtiments comme aux quartiers, à la rénovation comme au neuf. Ce référentiel a été élaboré par d’anciens membres de LEED, canadiens et américains, qui se sont engagés dans une véritable démarche de biomimétisme qu’ils présentent ainsi : "Imaginez un bâtiment conçu et construit pour fonctionner avec autant d’efficacité et d’élégance qu’une fleur : un bâtiment conçu selon les caractéristiques de son écorégion, qui génèrerait tous ses besoins en énergie via des sources renouvelables, qui capterait et traiterait toute l’eau générée sur le site et ce avec un résultat à la fois efficace et beau" .
En mettant la barre très haute avec ses 20 critères à remplir en totalité, le LBC veut stimuler la capacité d’inventivité des concepteurs dans la recherche d’un mode d’habiter et de vivre à l’impact plus léger sur la nature, mais aussi plus juste où les ressources seraient partagées de façon équitable.
Pour en savoir plus sur le référentiel LBC : http://ilbi.org