Pourquoi inclure des habitats participatifs et coopératifs dans les éco-quartiers ?
Les habitats participatifs et coopératives d'habitants sont une
alternative à l'intervention du promoteur dans la conception et la gestion des bâtiments, et permettent de renouer avec un art de vivre collectif. Pour consulter des éléments de définition plus complets, rendez-vous dans le dictionnaire !
Favoriser la mixité sociale
La mixité sociale au sein de chaque projet est grandement favorisée par le statut de coopérative. Comme pour l’ensemble des habitats participatifs, il y a d’abord une forte économie à la construction du fait de l’absence de promoteur. Les coopératives peuvent aussi pratiquer des prêts locatifs sociaux (réduction de TVA et exonération de taxe foncière). Elles peuvent même rechercher un partenariat avec un bailleur social pour proposer des logements encore moins chers. Par ailleurs, elles sont éligibles à des subventions publiques : sur le foncier pour les logements sociaux, au titre de l’innovation ou des éco-investissements…
Mais surtout, la conception écologique et le travail sur les usages induit des charges locatives et des dépenses courantes beaucoup plus faibles qu’ailleurs. La flambée en cours du coût de l’énergie et des matières premières rendra toujours plus vraie cette évidence. Enfin, la mixité générationnelle qui existe dans de nombreux groupes permet de repousser voire d’éviter de coûteuses fin de vie en maison de retraite, grâce aux solidarités internes et à la conception des lieux.
Associer les futurs habitants à la conception des lieux de vie et à leur gestion
En incluant des projets d’habitats participatifs dans les éco-quartiers en conception, on évite de confier l’intégralité de la conception des immeubles neufs à des promoteurs, qui fabriquent systématiquement des îlots sur-sécurisés, très introvertis, presque toujours en béton…
On associe au projet de quartier des futurs habitants, qui habituellement font cruellement défaut, sauf en cas de réhabilitation (gros avantage pour l’aménageur en phase de concertation : les futurs coopérateurs contribueront à revendiquer un quartier vraiment « éco » et à tirer le travail des promoteurs vers le haut en terme de qualité). Pouvoir associer des ménages de toutes conditions à la conception de leur lieu de vie et à sa gestion est propre aux coopératives d’habitants : un bailleur social ne connaît jamais ses locataires à l’avance et ne peut donc pas le faire. D’ailleurs, le souhaite-t-il ? Les « coopératives » HLM n’en ont souvent plus que le nom…
Dans bon nombre de cas, on favorise l’émergence d’espaces de vie sociale en sus des espaces publics : la salle polyvalente d’une coopérative d’habitants ne servira généralement pas qu’aux coopérateurs mais sera une interface entre la vie du quartier et celle de l’immeuble.
Enjeu essentiel : la garantie du bon fonctionnement écologique sur la durée du fait de la propriété collective. Par exemple, nul ne pourra transformer en véranda une avancée de toit destinée à tenir compte de l’inclinaison du soleil.
Enfin, on s’assure que le quartier comportera des habitants impliqués, qui favoriseront l’émergence d’associations indispensables au lien social, de voitures en autopartage, de jardins partagés, de circuits courts…
En Allemagne comme en Scandinavie, les éco-quartiers si souvent cités en exemple comportent une part très importante d’autopromotion en général et de coopératives d’habitants en particulier. Pour réussir aussi bien, les éco-quartiers français devront eux aussi avoir largement recours à ces méthodes de démocratie participatives appliqués à l’habitat. Reste à prendre en compte les obstacles existants et les nécessaires évolutions de la législation : à suivre…
alternative à l'intervention du promoteur dans la conception et la gestion des bâtiments, et permettent de renouer avec un art de vivre collectif. Pour consulter des éléments de définition plus complets, rendez-vous dans le dictionnaire !
Favoriser la mixité sociale
La mixité sociale au sein de chaque projet est grandement favorisée par le statut de coopérative. Comme pour l’ensemble des habitats participatifs, il y a d’abord une forte économie à la construction du fait de l’absence de promoteur. Les coopératives peuvent aussi pratiquer des prêts locatifs sociaux (réduction de TVA et exonération de taxe foncière). Elles peuvent même rechercher un partenariat avec un bailleur social pour proposer des logements encore moins chers. Par ailleurs, elles sont éligibles à des subventions publiques : sur le foncier pour les logements sociaux, au titre de l’innovation ou des éco-investissements…
Mais surtout, la conception écologique et le travail sur les usages induit des charges locatives et des dépenses courantes beaucoup plus faibles qu’ailleurs. La flambée en cours du coût de l’énergie et des matières premières rendra toujours plus vraie cette évidence. Enfin, la mixité générationnelle qui existe dans de nombreux groupes permet de repousser voire d’éviter de coûteuses fin de vie en maison de retraite, grâce aux solidarités internes et à la conception des lieux.
Associer les futurs habitants à la conception des lieux de vie et à leur gestion
En incluant des projets d’habitats participatifs dans les éco-quartiers en conception, on évite de confier l’intégralité de la conception des immeubles neufs à des promoteurs, qui fabriquent systématiquement des îlots sur-sécurisés, très introvertis, presque toujours en béton…
On associe au projet de quartier des futurs habitants, qui habituellement font cruellement défaut, sauf en cas de réhabilitation (gros avantage pour l’aménageur en phase de concertation : les futurs coopérateurs contribueront à revendiquer un quartier vraiment « éco » et à tirer le travail des promoteurs vers le haut en terme de qualité). Pouvoir associer des ménages de toutes conditions à la conception de leur lieu de vie et à sa gestion est propre aux coopératives d’habitants : un bailleur social ne connaît jamais ses locataires à l’avance et ne peut donc pas le faire. D’ailleurs, le souhaite-t-il ? Les « coopératives » HLM n’en ont souvent plus que le nom…
Dans bon nombre de cas, on favorise l’émergence d’espaces de vie sociale en sus des espaces publics : la salle polyvalente d’une coopérative d’habitants ne servira généralement pas qu’aux coopérateurs mais sera une interface entre la vie du quartier et celle de l’immeuble.
Enjeu essentiel : la garantie du bon fonctionnement écologique sur la durée du fait de la propriété collective. Par exemple, nul ne pourra transformer en véranda une avancée de toit destinée à tenir compte de l’inclinaison du soleil.
Enfin, on s’assure que le quartier comportera des habitants impliqués, qui favoriseront l’émergence d’associations indispensables au lien social, de voitures en autopartage, de jardins partagés, de circuits courts…
En Allemagne comme en Scandinavie, les éco-quartiers si souvent cités en exemple comportent une part très importante d’autopromotion en général et de coopératives d’habitants en particulier. Pour réussir aussi bien, les éco-quartiers français devront eux aussi avoir largement recours à ces méthodes de démocratie participatives appliqués à l’habitat. Reste à prendre en compte les obstacles existants et les nécessaires évolutions de la législation : à suivre…
Commentaires
1 21 mars 2011 à 19h05 par Sebastien
Ceci dit, ne pourrait-on pas aller plus loin encore en matière de logement sociaux pour créer une véritable mixité sociale diffuse à l'échelle du bâti ? Il semble que dans les faits, la mixité des projets d'habitats coopératifs soit moins prononcée que dans le projet théorique. N'y a-t-il pas un risque d'entre-soi ?
2 07 juillet 2011 à 19h29 par Denis
Bonjour,
le risque "d'entre soi" peut facilement être réduit en associant dans le projet des foyers propriétaires habitant et des locataires ; en effet, certains n'ont pas (ou n'auront pas) la capacité financière d'investir 2 500 à 3 000 € par m2. En revanche, ils peuvent partager des valeurs commmunes de sobriété heureuse (source Pierre Rahbi), et particper à la vie de l'habitat partagé, sans obstacle économique, si les "investisseurs" s'engagent sur un loyer "sobre" ou raisonnable au départ (c'est ce que l'on a choisi comme soltuion à Pontcharra : 2 (ou 3, ce n'est pas bouclé) logements en locatif + 5 (ou 6) logts en propriété.
Le terme "mixité sociale", de mon point de vue, il ne veut pas dire grand chose : OK de mixer les géérations plutôt, pour éviter "l'entresoi".
Bye
denis
3 20 mars 2021 à 12h15 par Nana
Ces types d'articles devraient être mieux mis en avant. Beau boulot?