La génèse des éco-quartiers (2/3)
Deuxième et troisième génération d’éco-quartiers :
Ce n’est que dans un deuxième temps, à partir des années 1990 (1992 Sommet de Rio, 1994 Charte d’Aalborg) que ces préjugés anti-urbains ont été dépassés, et que la ville est apparue comme une solution et un lieu d’expérimentation : les initiatives sont déplacées dans les centres urbains avec les quartiers "prototypes" (Bedzed à Londres, Vauban à Fribourg en Brisgau, Kronsberg à Hannovre, B001 à Malmö, Hammarby à Stockholm, Vikki à Helsinki). Mais dès lors on est passé d’un type d’actions collectives et d’initiatives citoyennes à une mobilisation d’acteurs publics à toutes les échelles, de l’international au local. Avec la mise en place du réseau des Villes durables européennes, les collectivités ont été placées au premier plan pour mener des actions d’aménagement urbain durable. Mais dès lors, étant donné le coût de la réhabilitation, le choix a été fait d’investir davantage dans de l’éco-construction neuve, en particulier dans le cadre de projet de nouvelles zones urbaines. La mise en œuvre de normes environnementales plus exigeantes est en effet plus facile dans des cas de planification ex nihilo, et c’est cela qui permet d’expliquer l’apparition des éco-quartiers.
On est alors dans une logique d’expérimentation au cœur de la ville, et l’échelle du quartier est choisie parce qu’elle constitue le "meilleur compromis" entre une intervention ponctuelle (à l’échelle de l’immeuble) et la modification de l’ensemble des politiques de production de la ville. Mais il s’agit aussi d’un choix stratégique qui permet de créer un réel effet "vitrine" pour les collectivités qui en créent : elles se positionnent sur le créneau de la "ville durable", et sont internationalement connues pour cela. Ces quartiers sont en quelques sortes des espaces de démonstration des dernières technologies et d’un nouvel urbanisme qui mobilisent des masses financières considérables. En termes de politiques urbaines, il est intéressant de souligner que l’on ne raisonne pas alors sur des solutions de fond, efficaces pour l’ensemble de la ville et peu visibles, mais sur des projets qui marquent symboliquement, quitte à ce que leurs retombées sur le reste du territoire soient très limitées. Existe-il donc réellement un "effet Ecoquartier" ?
A suivre...
Ce n’est que dans un deuxième temps, à partir des années 1990 (1992 Sommet de Rio, 1994 Charte d’Aalborg) que ces préjugés anti-urbains ont été dépassés, et que la ville est apparue comme une solution et un lieu d’expérimentation : les initiatives sont déplacées dans les centres urbains avec les quartiers "prototypes" (Bedzed à Londres, Vauban à Fribourg en Brisgau, Kronsberg à Hannovre, B001 à Malmö, Hammarby à Stockholm, Vikki à Helsinki). Mais dès lors on est passé d’un type d’actions collectives et d’initiatives citoyennes à une mobilisation d’acteurs publics à toutes les échelles, de l’international au local. Avec la mise en place du réseau des Villes durables européennes, les collectivités ont été placées au premier plan pour mener des actions d’aménagement urbain durable. Mais dès lors, étant donné le coût de la réhabilitation, le choix a été fait d’investir davantage dans de l’éco-construction neuve, en particulier dans le cadre de projet de nouvelles zones urbaines. La mise en œuvre de normes environnementales plus exigeantes est en effet plus facile dans des cas de planification ex nihilo, et c’est cela qui permet d’expliquer l’apparition des éco-quartiers.
On est alors dans une logique d’expérimentation au cœur de la ville, et l’échelle du quartier est choisie parce qu’elle constitue le "meilleur compromis" entre une intervention ponctuelle (à l’échelle de l’immeuble) et la modification de l’ensemble des politiques de production de la ville. Mais il s’agit aussi d’un choix stratégique qui permet de créer un réel effet "vitrine" pour les collectivités qui en créent : elles se positionnent sur le créneau de la "ville durable", et sont internationalement connues pour cela. Ces quartiers sont en quelques sortes des espaces de démonstration des dernières technologies et d’un nouvel urbanisme qui mobilisent des masses financières considérables. En termes de politiques urbaines, il est intéressant de souligner que l’on ne raisonne pas alors sur des solutions de fond, efficaces pour l’ensemble de la ville et peu visibles, mais sur des projets qui marquent symboliquement, quitte à ce que leurs retombées sur le reste du territoire soient très limitées. Existe-il donc réellement un "effet Ecoquartier" ?
A suivre...
- Ecoquartier de 3ème génération, La Courrouze à Rennes