Le temps passe… mais les jolies idées perdurent

Vingt ans déjà que Claude Sicre, chanteur troubadour occitan, membre du groupe les Fabulous Trobadors, racontait dans un roman comment mieux se connaitre entre riverains d’un même quartier à l’occasion d’un « repas de quartier ». Et d’ailleurs aussitôt raconté aussitôt mis en place ; Claude Sicre lance en vrai le premier repas de quartier, place des Tiercettes, dans le quartier Arnaud Bernard.
Véritable réponse à la montée de l’indifférence, ces occasions de convivialité se sont propagées partout en France et ces repas sont aujourd’hui devenus incontournables.

Repas de quartier, pourquoi faire ?
L'objectif des Repas de quartier est simple : faire se rencontrer des gens de tous horizons sur le critère du voisinage avec comme seule ambition leur rassemblement, sans aucun préjugé d’origine, de niveau social ou de génération.
Depuis 2002, la date de ces repas est fixée au premier vendredi du mois de juin. Cette date approche et c’est donc l’occasion de mettre en lumière cette initiative.
Même si pour les fondateurs cette manifestation nationale est une façon simple, je cite : " d'attirer l'attention du public, des institutions, des médias, sur l'existence d'associations, un peu partout dans le pays, qui s'investissent dans des activités d'intérêt général, souvent  méconnues, qui inventent chaque jour des réponses plus ou moins généralisables à toutes sortes de problèmes sociaux, culturels ou moraux ", elle n’en reste pas moins un espace de partage et d’échange démocratique qui démontre, s’il le fallait, que les initiatives citoyennes et populaires peuvent apporter des réponses sociétales et d’intérêt général.


Des éco-quartiers pour mieux vivre ensemble
Bienfaits écologiques, certes mais pas seulement car qui dit éco-quartier doit également penser au lien social que sa création doit engendrer. En effet, l’ensemble des habitants d’un éco-quartier, est partie prenante quant à l’organisation de la vie quotidienne. C’est d’ailleurs en cela que l’éco-quartier se différencie des autres. Et en y prenant part dès la conception, les habitants se sentent investis d’une responsabilité stimulante et valorisante.
Diverses initiatives peuvent impliquer les habitants à la vie de leur éco-quartier : création de réseau intranet propre au quartier, forum internet, publication de magazine de quartier, radio de quartier, débats, séminaires, expositions... Tous les moyens sont bons pour stimuler les comportements éco-citoyens... sans oublier la notion de pédagogie ou de l’éducation au comportement éco-citoyen.
Dimension humaine, convivialité, échange, intergénération, mixité... sont les maitres mots de l’éco-quartier côté social. Et, en cela des initiatives telles que les " Repas de quartier " doivent se perpétuer.
Mais décréter la diversité pour créer du lien n’a pas de sens si parallèlement il n’y a pas de réflexion en amont sur l’architecture du quartier et ses modes d’habitation, sur la création de lieux propices à la rencontre et sur la mise en place de moments privilégiés et récurrents comme le sont les repas de quartier.