Carte d’identité de l’éco-quartier

Dans le premier épisode nous avions évoqué la première génération d’éco-quartiers. Dans le second, la deuxième et troisième génération ont été abordées en tant qu’ " expérimentations au cœur de la ville ". Reste à voir ce qui peut rassembler ces différentes générations au sein d’une définition commune...

Dans ces zones urbaines à part, le but est de fonctionner de manière autonome, avec la création de " boucles locales " : il faut réduire la consommation de ressources (énergie, avec l’isolation thermique avec 50kWh/m2/an, et eau), créer des cycles fermés (production d’énergies avec bois, éolien, géothermie, solaire et biomasse ; et recyclage de l’eau), mieux gérer les déplacements (transports doux, TSP, réduction de l’utilisation de la voiture), limiter les pollutions et la production de déchets, utiliser des matériaux neutres (HQE®), densifier le bâti (5 étages minimum), préserver la biodiversité (couloirs écologiques) et promouvoir la re-naturalisation de la ville (perméabilisation des sols contre les risques d’inondation, espaces verts). Et ces objectifs ambitieux imposent aux acteurs de la ville de changer radicalement de façons de mener les projets urbains : on assiste à la création d’équipes pluridisciplinaires, afin de rendre possible une nouvelle transversalité : il s’agit de rendre possible une production intégrée et globale de l’urbain. Le zonage y est donc multifonctionnel (logements, commerces, services, production).

De plus, cette nouvelle forme urbaine a pour fonction finale de responsabiliser les citoyens qui sont en général sollicités pour l’élaboration du quartier. Socialement on prône la mixité socio-économique et culturelle. Mais les éco-quartiers, s’inspirant des principes flous du développement durable (équilibre entre les piliers économique, social et environnemental), reposent également sur une conception très communautaire. S’installer dans un éco-quartier suppose une adhésion préalable et totale à cette idéologie nouvelle qu’est la notion de durabilité.