L’art est dans la rue (1/4)
29/09/2011 - Paul-Antoine LECUYER
La rue est un espace privilégié pour l’expression artistique, que celle-ci transgresse les codes ou qu’elle soit institutionnalisée, un projet urbain est par nature un support permettant la création artistique.
Art urbain, art de rue, street art... voire art public, art contextuel, ou encore land art. De quoi parle-t-on exactement ?
Le vocabulaire associé à un art qui trouverait son inspiration et son expression dans le paysage urbain recouvre des formes artistiques différentes. Dans sa définition la plus restrictive, l’art urbain fait référence au mouvement graffiti. Aujourd’hui la reconnaissance de l’art urbain en tant que réel mouvement de l’art contemporain montre la grande diversité de pratiques et techniques associées à cette expression artistique : peinture, photographie, sculpture, danse, théâtre, sons, lumières, etc.
Les points communs des différentes formes d’art urbain sont les suivants :
De nombreux événements d’art urbain " institutionnel " connaissent aujourd’hui un grand succès auprès du public. A suivre, par exemple, du 6 au 16 octobre, EVENTO à Bordeaux qui propose " l’art pour une ré-évolution urbaine ", ou du 11 au 13 novembre la 3ème Zone Artistique Temporaire (ZAT) qui investit les espaces publics du quartier Port Marianne à Montpellier. D’autres événements comme les Tombées de la nuit (Rennes), Estuaire (Nantes Saint-Nazaire), ou encore la Fête des Lumières (Lyon) sont depuis plusieurs années des rendez-vous culturels incontournables.
Cet intérêt du public montre qu’à l’échelle d’un projet urbain, et quels que soient sa nature et son programme, il est là-aussi possible de favoriser une expression artistique " locale " (propre au lieu du projet). Cette démarche n’est pas seulement et uniquement artistique, elle peut également servir à l’implication des usagers, à la définition de l’identité du quartier, à l’animation sociale, au rayonnement extérieur voire même à l’intérêt touristique.
L’art urbain peut alors être vu comme un " support " permettant d’accompagner et d’enrichir un projet d’aménagement depuis les premières réflexions pré-opérationnelles aux phases de gestion-fonctionnement, en passant par les étapes de conception et de réalisation.
Dans les prochains articles de cette série, de nombreux exemples seront présentés selon leur objectif :
Art urbain, art de rue, street art... voire art public, art contextuel, ou encore land art. De quoi parle-t-on exactement ?
Le vocabulaire associé à un art qui trouverait son inspiration et son expression dans le paysage urbain recouvre des formes artistiques différentes. Dans sa définition la plus restrictive, l’art urbain fait référence au mouvement graffiti. Aujourd’hui la reconnaissance de l’art urbain en tant que réel mouvement de l’art contemporain montre la grande diversité de pratiques et techniques associées à cette expression artistique : peinture, photographie, sculpture, danse, théâtre, sons, lumières, etc.
Les points communs des différentes formes d’art urbain sont les suivants :
- Elles trouvent comme support d’inspiration et d’expression l’espace urbain (rue, bâtiment, parc, place, etc.)
- Elles sont ouvertes et accessibles à tous, presque toujours gratuites
- Elles sont à priori éphémères
De nombreux événements d’art urbain " institutionnel " connaissent aujourd’hui un grand succès auprès du public. A suivre, par exemple, du 6 au 16 octobre, EVENTO à Bordeaux qui propose " l’art pour une ré-évolution urbaine ", ou du 11 au 13 novembre la 3ème Zone Artistique Temporaire (ZAT) qui investit les espaces publics du quartier Port Marianne à Montpellier. D’autres événements comme les Tombées de la nuit (Rennes), Estuaire (Nantes Saint-Nazaire), ou encore la Fête des Lumières (Lyon) sont depuis plusieurs années des rendez-vous culturels incontournables.
Cet intérêt du public montre qu’à l’échelle d’un projet urbain, et quels que soient sa nature et son programme, il est là-aussi possible de favoriser une expression artistique " locale " (propre au lieu du projet). Cette démarche n’est pas seulement et uniquement artistique, elle peut également servir à l’implication des usagers, à la définition de l’identité du quartier, à l’animation sociale, au rayonnement extérieur voire même à l’intérêt touristique.
L’art urbain peut alors être vu comme un " support " permettant d’accompagner et d’enrichir un projet d’aménagement depuis les premières réflexions pré-opérationnelles aux phases de gestion-fonctionnement, en passant par les étapes de conception et de réalisation.
Dans les prochains articles de cette série, de nombreux exemples seront présentés selon leur objectif :
- 2/4 - Mettre en valeur de façon spontanée et/ou temporaire des éléments urbains d’un projet
- 3/4 - Permettre l’animation et la concertation au cours du projet
- 4/4 - Enrichir la programmation et/ou de la conception du projet
Commentaires
1 01 octobre 2011 à 19h49 par Morgane
Votre intérêt pour l'art de la rue et votre désir de lui faire une place plus importante dans la ville de demain est tout à fait louable. Cependant, il me semble que par définition l'art urbain n'est pas "institutionnalisable". Les artistes dont vous parlez s'approprient la rue, c'est un mouvement de contre-culture. Lui consacrer une place pré-établie, lui ferait perdre, de mon point de vue, son essence même.
2 10 octobre 2011 à 12h06 par Sébastien Lévrier
Sur ce sujet, on pourra lire un article très intéressant paru dans le numéro d'Urbanisme n°380, basé sur une rencontre avec le collectif d'artistes "Un Nous", et qui propose de définir des "allotopies", lieux où l'art s'immisce "dans les interstices de la société et des lieux publics au point de faire droit à des zones d'altérité".
Hâte de lire la suite de la série :)