Des habitants à énergie positive pour des logements réellement durables
Pour faire face aux changements climatiques et à l’augmentation des coûts de l’énergie, nous concevons aujourd’hui des bâtiments à énergie positive ; qui créent plus d’énergie qu’ils ne consomment ! … en tout cas sur le papier…
Certains bâtiments dits « Basse consommation » ou « à énergie positive » peuvent être l’objet d’une déception une fois livrés, dans le cas où il est constaté que les consommations réelles sont bien éloignées de ce que promettaient les calculs en phase de conception.
Ceci peut s’expliquer par des « dérives » tout au long du projet, parmi lesquelles on peut citer :
C’est l’occasion idéale pour se pencher sur l’usage réel qui sera fait du bâtiment, et pour mieux comprendre comment les usagers s’approprient un bâtiment aussi performant. C’est également l’opportunité d’expérimenter de nouvelles façons de les accompagner pour les aider à devenir des « habitants à énergie positive ».
Les premiers logements sociaux à énergie positive de Midi-Pyrénées mis en œuvre par Habitat Toulouse
La résidence « Lizop », située dans le quartier de la Reynerie à Toulouse, est constituée d’un bâtiment collectif de 45 logements, et de 10 maisons, dont certaines sont accolées.
Ce projet innovant est le fruit d’une riche collaboration entre Habitat Toulouse et l’ensemble de l’équipe de maitrise d’œuvre : l’architecte Lieux Communs, l’urbaniste Sol et Cité, le bureau d’études techniques MATH Ingénierie, le bureau d’étude environnement Inddigo et le paysagiste Quinconces.
Les solutions « Low Tech » proposées ont trouvé un écho favorable auprès d’Habitat Toulouse, qui souhaitait avant tout construire un bâtiment facile à utiliser et à gérer et permettant de maitriser les charges des locataires. Ainsi, ce projet fait la part belle aux solutions techniques simples et aux innovations architecturales pour réduire ses consommations énergétiques tout en proposant un bon confort d’été et lumineux.
Quelques exemples :
Un véritable laboratoire expérimental
L’opération, lauréate de l’appel à projet « Bâtiments économes de qualité environnementale en Midi-Pyrénées », est soutenue par de nombreux partenaires : le Conseil Régional Midi-Pyrénées, Toulouse Métropole, la Ville de Toulouse, le Conseil Général de Haute Garonne et l’ADEME.
Dans le cadre de cet appel à projet, la résidence est munie de nombreux capteurs qui vont permettre d’étudier finement son comportement durant ses quatre premières années d’exploitation. Sur sept logements spécialement instrumentés, Inddigo, l’équipe de maitrise d’œuvre et Habitat Toulouse vont pouvoir suivre les consommations énergétiques de tous les postes (y compris électricité domestique) ainsi que les températures des pièces principales.
Ce suivi technique est couplé à un suivi sociologique qui consiste à échanger avec les habitants afin de les accompagner dans leurs usages du bâtiment et de mieux comprendre comment ils se l’approprient et le ressentent.
Une thèse de sociologie pour mieux comprendre l’impact des usages sur l’exploitation
Inddigo a saisi l’opportunité de ce projet pour démarrer, en partenariat avec l’Université du Mirail et Habitat Toulouse, une thèse de sociologie sur l’analyse de l’impact des comportements des acteurs sur des bâtiments à énergie positive.
Dans un premier temps, ce travail consistera à étudier le comportement des habitants dans leur nouveau logement et à déterminer leur influence sur leurs consommations énergétiques et leur confort.
A terme, l’objectif est de développer de nouvelles stratégies d’accompagnement au changement auprès des habitants afin de les rendre maitres de leur confort et de leurs dépenses énergétiques. Au-delà du bâtiment, cet accompagnement peut également permettre d’initier de nouveaux modes de vie durables pour aider à l’émergence d’une société à faible empreinte carbone.
Finalement, un meilleur accompagnement des usagers permettrait d’aller au bout de la démarche de l’énergie positive, en profitant de l’installation des habitants dans un logement performant comme d’un déclic pour initier leur évolution en habitants à énergie positive.
Les prochaines étapes clefs
La livraison de la résidence étant proche, l’équipe finalise les préparatifs pour réussir ce moment clef.
Côté technique, Inddigo travaille avec MATH Ingénierie, Lieux Communs, Habitat Toulouse et les entreprises MGC et CEDES sur l’installation des différents capteurs dans la résidence et la définition de leur système de relève.
Côté sociologique, nous réfléchissons, avec Habitat Toulouse et Lieux Communs, aux particularités de cette résidence, et aux moyens d’en informer les futurs habitants. Habitat Toulouse a déjà identifié des actions spécifiques à engager lors de l’emménagement, ainsi une visite de présentation des équipements et un guide d’utilisation simple seront proposés.
légende de l'image ci dessous: Architecte Lieux Communs et Agence d'Urbanisme Sol et Cités.
Certains bâtiments dits « Basse consommation » ou « à énergie positive » peuvent être l’objet d’une déception une fois livrés, dans le cas où il est constaté que les consommations réelles sont bien éloignées de ce que promettaient les calculs en phase de conception.
Ceci peut s’expliquer par des « dérives » tout au long du projet, parmi lesquelles on peut citer :
- - Des hypothèses de conception éloignées des usages réels du bâtiment,
- - Une mise en oeuvre sur chantier moins idéale que supposée en conception,
- - Un usage du bâtiment différents de ce qui avait été prévu en conception
C’est l’occasion idéale pour se pencher sur l’usage réel qui sera fait du bâtiment, et pour mieux comprendre comment les usagers s’approprient un bâtiment aussi performant. C’est également l’opportunité d’expérimenter de nouvelles façons de les accompagner pour les aider à devenir des « habitants à énergie positive ».
Les premiers logements sociaux à énergie positive de Midi-Pyrénées mis en œuvre par Habitat Toulouse
La résidence « Lizop », située dans le quartier de la Reynerie à Toulouse, est constituée d’un bâtiment collectif de 45 logements, et de 10 maisons, dont certaines sont accolées.
Ce projet innovant est le fruit d’une riche collaboration entre Habitat Toulouse et l’ensemble de l’équipe de maitrise d’œuvre : l’architecte Lieux Communs, l’urbaniste Sol et Cité, le bureau d’études techniques MATH Ingénierie, le bureau d’étude environnement Inddigo et le paysagiste Quinconces.
Les solutions « Low Tech » proposées ont trouvé un écho favorable auprès d’Habitat Toulouse, qui souhaitait avant tout construire un bâtiment facile à utiliser et à gérer et permettant de maitriser les charges des locataires. Ainsi, ce projet fait la part belle aux solutions techniques simples et aux innovations architecturales pour réduire ses consommations énergétiques tout en proposant un bon confort d’été et lumineux.
Quelques exemples :
- Des loggias conçues pour protéger du soleil tout en laissant passer la lumière naturelle,
- Des logements en duplex pour favoriser la ventilation naturelle,
- Des volets à projections et des vitrages oscillo-battant pour ventiler en se protégeant du soleil.
- Un seul parking par logement et grands locaux vélos et poussettes,
- Un composteur collectif pour les déchets fermentescibles,
- Une cuve de récupération des eaux de pluies pour l’arrosage des espaces verts et le nettoyage des parties communes.
Un véritable laboratoire expérimental
L’opération, lauréate de l’appel à projet « Bâtiments économes de qualité environnementale en Midi-Pyrénées », est soutenue par de nombreux partenaires : le Conseil Régional Midi-Pyrénées, Toulouse Métropole, la Ville de Toulouse, le Conseil Général de Haute Garonne et l’ADEME.
Dans le cadre de cet appel à projet, la résidence est munie de nombreux capteurs qui vont permettre d’étudier finement son comportement durant ses quatre premières années d’exploitation. Sur sept logements spécialement instrumentés, Inddigo, l’équipe de maitrise d’œuvre et Habitat Toulouse vont pouvoir suivre les consommations énergétiques de tous les postes (y compris électricité domestique) ainsi que les températures des pièces principales.
Ce suivi technique est couplé à un suivi sociologique qui consiste à échanger avec les habitants afin de les accompagner dans leurs usages du bâtiment et de mieux comprendre comment ils se l’approprient et le ressentent.
Une thèse de sociologie pour mieux comprendre l’impact des usages sur l’exploitation
Inddigo a saisi l’opportunité de ce projet pour démarrer, en partenariat avec l’Université du Mirail et Habitat Toulouse, une thèse de sociologie sur l’analyse de l’impact des comportements des acteurs sur des bâtiments à énergie positive.
Dans un premier temps, ce travail consistera à étudier le comportement des habitants dans leur nouveau logement et à déterminer leur influence sur leurs consommations énergétiques et leur confort.
A terme, l’objectif est de développer de nouvelles stratégies d’accompagnement au changement auprès des habitants afin de les rendre maitres de leur confort et de leurs dépenses énergétiques. Au-delà du bâtiment, cet accompagnement peut également permettre d’initier de nouveaux modes de vie durables pour aider à l’émergence d’une société à faible empreinte carbone.
Finalement, un meilleur accompagnement des usagers permettrait d’aller au bout de la démarche de l’énergie positive, en profitant de l’installation des habitants dans un logement performant comme d’un déclic pour initier leur évolution en habitants à énergie positive.
Les prochaines étapes clefs
La livraison de la résidence étant proche, l’équipe finalise les préparatifs pour réussir ce moment clef.
Côté technique, Inddigo travaille avec MATH Ingénierie, Lieux Communs, Habitat Toulouse et les entreprises MGC et CEDES sur l’installation des différents capteurs dans la résidence et la définition de leur système de relève.
Côté sociologique, nous réfléchissons, avec Habitat Toulouse et Lieux Communs, aux particularités de cette résidence, et aux moyens d’en informer les futurs habitants. Habitat Toulouse a déjà identifié des actions spécifiques à engager lors de l’emménagement, ainsi une visite de présentation des équipements et un guide d’utilisation simple seront proposés.
légende de l'image ci dessous: Architecte Lieux Communs et Agence d'Urbanisme Sol et Cités.
- Architecte Lieux Communs et Atelier d'Architecture et d'urbanisme Sol et Cités
Commentaires
1 26 janvier 2014 à 13h30 par NikauTlse
Bonjour,
Pour quelle raison, les bâtiments BBC sont d'allure cubique ?
J'ai remarqué que c'était toujours le cas. Contraintes techniques ? Lesquelles ? Contraintes financières ? En quoi c'est moins cher ? Ou autres raisons ? Mode ? etc.
Je vous remercie de bien vouloir m'éclairer sur ce point.
Bien cordialement,
PL
2 11 février 2016 à 17h17 par Fauconneau Alice
Bonjour,
La forme cubique est une forme intéressante car particulièrement compacte : elle permet d'obtenir une surface déperditive (parois en contact avec l'extérieur) faible par rapport au volume chauffé (volume intérieur).
C'est pour cette raison que la plupart des constructions à faibles consommations de chauffage ont une forme qui se rapproche du cube, ou du pavé.
Les formes simples permettent également de limiter les ponts thermiques que l'on retrouve à chaque décroché de façade.
Cependant, il est tout à fait possible de réaliser des bâtiments performants avec d'autres formes architecturales, à condition d'utiliser des épaisseurs suffisantes d'isolants et de traiter les ponts thermiques.
Cordialement.
Alice Fauconneau