Retour sur la Conférence débat: " La frugalité, moteur de créativité urbaine?"
Hier soir a eu lieu la première conférence débat de l'association éco-quartiers.fr. Une belle occasion de confronter les points de vue sur la question de la ville durable, la ville frugale, les éco-quartiers, le label, la gouvernance de projet, les moyens d'une ville pour mettre en place ces politiques, les retours d'expérience d'initiatives individuelles ou collectives...
Les deux invités étaient Jean Haëntjens, théoricien de la ville frugale, venu développer son concept devant un public averti; et Bruno Bessis, du ministère de l'égalité des territoires et du logement, venu débattre et présenter la mise en place récente du label EcoQuartier. Etaient également présents les membres fondateurs de l'association : Julien Marquié, Bruno Lhoste et Jean Marc Gancille. Ces deux derniers ont animé la conférence, et activement participé au débat.
C'est un bel échange qui a eu à Simplon.co, à Montreuil, dans une ambiance décontractée. Un foisonnement de pensées qu'on a apprécié de voir jaillir de la salle ou des intervenants. Les questions étaient riches de sens, les réponses tout aussi complexes. Certains ont trouvé le débat un peu "light", trop consensuel, d'autres ont apprécié d'avoir des réponses franches à des questions épineuses. La langue de bois n'était pas de mise hier soir, et nous tenons à remercier chaleureusement nos intervenants pour leur participation, et le public d'avoir bravé le froid et la grève SNCF pour assister à la conférence.
La ville frugale ne se fera pas sans volonté politique
C'est globalement le message de Jean Haëntjens, qui a souligné lors de son intervention qu'aujourd'hui, rien ne s'opposait à la mise en place d'une ville plus dense, plus économe en énergie, plus ouverte sur les autres. Pour Jean Haëntjens, la notion de "frugalité" s'oppose à celle "d'austérité", et doit être abordée d'une façon positive.
Il a souligné que parmi les nombreux mécanismes déjà enclenchés pour la construction d'une ville "frugale", les notions d'économie circulaire, de participation citoyenne sont devenues en peu de temps des évidences, et que des évolutions rapides sont en cours. Cependant, il souligne également qu'il manque souvent à cette dynamique une volonté politique forte porteuse du projet.
Le label EcoQuartier inclut déjà certaines de ces problématiques
Bruno Bessis a ensuite pris la parole, et souligné que la notion de "frugalité" n'avait pas forcément cette raisonnance positive que lui trouve son inventeur. Il a souligné qu'en revanche, la démarche est porteuse de nombreux sujets abordés dans la charte EcoQuartier, parmi lesquels justement la participation citoyenne, le développement des filières locales et des circuits courts, etc. Il a souligné qu'il n'existait pas "un" mais "des" EcoQuartiers, qui se construisent dans un contexte territorial particulier, et qu'en conséquence, le ministère a créé une charte qui ne donne pas de démarche type, puisque pour lui, un EcoQuartier n'est réellement un succès que si la démarche est portée par ses habitants et citoyens.
Un débat riche de sens
Côté public, on n'a pas hésité à intervenir, et revenir sur les moyens de cette frugalité, sur la dynamique enclenchée, sur les ambitions affichées. A la question : est ce que nous ne sommes pas trop lents, trop attentistes sur la question du développement durable, Jean Haëntjens a répondu qu'il y a dix ans, rien de tout ce qui est enclenché aujourd'hui n'aurait été envisageable. Bruno Bessis a souligné également les avancées qui ont été faites, notamment au niveau de la démarche de création des EcoQuartiers. En conclusion, Jean Haëntjens a souligné qu'il y a aujourd'hui une "'intelligence collective" qui se développe, et que "la ville durable est dans nos têtes, elle existera bientôt pour de vrai."
Merci à tous les participants, et à l'année prochaine pour une nouvelle conférence !
Les deux invités étaient Jean Haëntjens, théoricien de la ville frugale, venu développer son concept devant un public averti; et Bruno Bessis, du ministère de l'égalité des territoires et du logement, venu débattre et présenter la mise en place récente du label EcoQuartier. Etaient également présents les membres fondateurs de l'association : Julien Marquié, Bruno Lhoste et Jean Marc Gancille. Ces deux derniers ont animé la conférence, et activement participé au débat.
C'est un bel échange qui a eu à Simplon.co, à Montreuil, dans une ambiance décontractée. Un foisonnement de pensées qu'on a apprécié de voir jaillir de la salle ou des intervenants. Les questions étaient riches de sens, les réponses tout aussi complexes. Certains ont trouvé le débat un peu "light", trop consensuel, d'autres ont apprécié d'avoir des réponses franches à des questions épineuses. La langue de bois n'était pas de mise hier soir, et nous tenons à remercier chaleureusement nos intervenants pour leur participation, et le public d'avoir bravé le froid et la grève SNCF pour assister à la conférence.
La ville frugale ne se fera pas sans volonté politique
C'est globalement le message de Jean Haëntjens, qui a souligné lors de son intervention qu'aujourd'hui, rien ne s'opposait à la mise en place d'une ville plus dense, plus économe en énergie, plus ouverte sur les autres. Pour Jean Haëntjens, la notion de "frugalité" s'oppose à celle "d'austérité", et doit être abordée d'une façon positive.
Il a souligné que parmi les nombreux mécanismes déjà enclenchés pour la construction d'une ville "frugale", les notions d'économie circulaire, de participation citoyenne sont devenues en peu de temps des évidences, et que des évolutions rapides sont en cours. Cependant, il souligne également qu'il manque souvent à cette dynamique une volonté politique forte porteuse du projet.
Le label EcoQuartier inclut déjà certaines de ces problématiques
Bruno Bessis a ensuite pris la parole, et souligné que la notion de "frugalité" n'avait pas forcément cette raisonnance positive que lui trouve son inventeur. Il a souligné qu'en revanche, la démarche est porteuse de nombreux sujets abordés dans la charte EcoQuartier, parmi lesquels justement la participation citoyenne, le développement des filières locales et des circuits courts, etc. Il a souligné qu'il n'existait pas "un" mais "des" EcoQuartiers, qui se construisent dans un contexte territorial particulier, et qu'en conséquence, le ministère a créé une charte qui ne donne pas de démarche type, puisque pour lui, un EcoQuartier n'est réellement un succès que si la démarche est portée par ses habitants et citoyens.
Un débat riche de sens
Côté public, on n'a pas hésité à intervenir, et revenir sur les moyens de cette frugalité, sur la dynamique enclenchée, sur les ambitions affichées. A la question : est ce que nous ne sommes pas trop lents, trop attentistes sur la question du développement durable, Jean Haëntjens a répondu qu'il y a dix ans, rien de tout ce qui est enclenché aujourd'hui n'aurait été envisageable. Bruno Bessis a souligné également les avancées qui ont été faites, notamment au niveau de la démarche de création des EcoQuartiers. En conclusion, Jean Haëntjens a souligné qu'il y a aujourd'hui une "'intelligence collective" qui se développe, et que "la ville durable est dans nos têtes, elle existera bientôt pour de vrai."
Merci à tous les participants, et à l'année prochaine pour une nouvelle conférence !
- Un public actif
- Des discussions engagées
- Jean Haëntjens