Les éco-quartiers activateurs de comportements écologiques responsables
Le bâti et la ville sont au cœur des enjeux de développement durable. C’est un fait avéré. La consommation énergétique totale du secteur du bâtiment pèse près de 44 % de la consommation totale d’énergie. Dès lors, comment un éco-quartier peut-il inciter les citoyens à adopter durablement des comportements écologiques et sociaux plus responsables et servir ainsi la transition énergétique et sociétale ?
Se pose d’abord la question du statut des habitants. A la fois coupables de contribuer aux émissions de gaz à effet de serre par le bâti, mais aussi victimes des aléas climatiques et surtout acteurs potentiels de la réduction des impacts par le choix de comportements plus écologiques.
Avant les actes, les attitudes
La littérature qui traite de la psychologie sociale et environnementale met en évidence la faible relation entre une attitude favorable envers un comportement écologique et la réalisation effective de ce comportement. La relation entre valeurs, croyances, attitudes et comportements a été et est toujours un vrai sujet d’étude. Certaines études montrent très clairement la relation effective et la causalité, alors que d’autres n’y trouvent pas de lien direct. Des chercheurs en psychologie sociale ont nuancé la corrélation attitude-conduite. Pour eux « un comportement écologique responsable requérant un effort important se réalisera si l’attitude est fortement établie. Si l’attitude n’est pas très forte, le comportement ne suivra pas s’il requiert un effort considérable » (Schulz, Oskamp, 1996).
L’urgence climatique, encore une fois confirmée par le dernier rapport du GIEC paru fin 2013, invite à mettre en œuvre, à la fois l’action collective institutionnelle et industrielle et l’action individuelle. Il ne sert à rien de déployer des politiques incitant à la sobriété énergétique et à la réduction des émissions de CO2, si les usagers ou les utilisateurs continuent à adopter des comportements en opposition avec ses enjeux.
Le quartier durable, le bon niveau pour agir
Les nouvelles formes urbaines, comme les éco-quartiers, qui contribuent à instituer des villes plus durables, jouent un rôle important dans l’incitation à agir positivement pour l’environnement. L’appartenance à une communauté, en tant qu’habitant d’un éco-quartier par exemple, permet le renforcement et l’enracinement de comportements écologiques plus vertueux. En effet, pour changer ses comportements, l’information sur les enjeux ou sur les actions à mener est nécessaire mais pas suffisante.
Au sein d’un éco-quartier, et au-delà de la vulgarisation des enjeux, les bonnes pratiques sont valorisées, l’accès aux solutions écologiques facilitées et enfin l’individu vit et expérimente au quotidien des choix écologiques et de mixité sociale qui n’altère en rien son confort et son plaisir. Au contraire, l’individu peut appréhender très concrètement la difficile articulation entre l’intérêt individuel et les intérêts collectifs réduisant ainsi son propre sentiment d’impuissance qui est souvent un frein considérable au développement durable.
L’habitat constitue ainsi un terrain d’expérimentation à bonne échelle pour faire évoluer les comportements. En effet, d’après les chercheurs en psychologie environnementale, l’évolution comportementale repose sur une responsabilisation individuelle et collective vis-à-vis de la protection de l’environnement, l’opportunité d’agir à l’échelle de son habitat ou de son éco-quartier, constitue un levier d’appropriation fort du développement durable.
C’est aussi le moyen de démontrer qu’il est possible de pouvoir agir individuellement face au changement climatique. (Marchand, 2010, Psychologie et développement durable).
D’après Moser (2003), les comportements écologiques peuvent être suscités par la mise en place de conditions favorables à leur adoption. Le développement de politiques locales basées sur des fondements identitaires mis en relation avec des enjeux plus globaux constituent des opportunités pour faire évoluer des comportements. D’après Marchand, le développement durable doit reposer sur des fondements identitaires locaux, plus à même (que les grands principes) de fournir un ancrage local à des enjeux globaux. L’habitat et les éco-quartiers s’imposent dès lors comme l’échelle identitaire pour que les individus puissent s’approprier le développement durable et fasse évoluer leurs comportements en ce sens.
Les éco-quartiers sont dès lors le bon moyen pour asseoir définitivement l’appropriation sociétale du développement durable.
Se pose d’abord la question du statut des habitants. A la fois coupables de contribuer aux émissions de gaz à effet de serre par le bâti, mais aussi victimes des aléas climatiques et surtout acteurs potentiels de la réduction des impacts par le choix de comportements plus écologiques.
Avant les actes, les attitudes
La littérature qui traite de la psychologie sociale et environnementale met en évidence la faible relation entre une attitude favorable envers un comportement écologique et la réalisation effective de ce comportement. La relation entre valeurs, croyances, attitudes et comportements a été et est toujours un vrai sujet d’étude. Certaines études montrent très clairement la relation effective et la causalité, alors que d’autres n’y trouvent pas de lien direct. Des chercheurs en psychologie sociale ont nuancé la corrélation attitude-conduite. Pour eux « un comportement écologique responsable requérant un effort important se réalisera si l’attitude est fortement établie. Si l’attitude n’est pas très forte, le comportement ne suivra pas s’il requiert un effort considérable » (Schulz, Oskamp, 1996).
L’urgence climatique, encore une fois confirmée par le dernier rapport du GIEC paru fin 2013, invite à mettre en œuvre, à la fois l’action collective institutionnelle et industrielle et l’action individuelle. Il ne sert à rien de déployer des politiques incitant à la sobriété énergétique et à la réduction des émissions de CO2, si les usagers ou les utilisateurs continuent à adopter des comportements en opposition avec ses enjeux.
Le quartier durable, le bon niveau pour agir
Les nouvelles formes urbaines, comme les éco-quartiers, qui contribuent à instituer des villes plus durables, jouent un rôle important dans l’incitation à agir positivement pour l’environnement. L’appartenance à une communauté, en tant qu’habitant d’un éco-quartier par exemple, permet le renforcement et l’enracinement de comportements écologiques plus vertueux. En effet, pour changer ses comportements, l’information sur les enjeux ou sur les actions à mener est nécessaire mais pas suffisante.
Au sein d’un éco-quartier, et au-delà de la vulgarisation des enjeux, les bonnes pratiques sont valorisées, l’accès aux solutions écologiques facilitées et enfin l’individu vit et expérimente au quotidien des choix écologiques et de mixité sociale qui n’altère en rien son confort et son plaisir. Au contraire, l’individu peut appréhender très concrètement la difficile articulation entre l’intérêt individuel et les intérêts collectifs réduisant ainsi son propre sentiment d’impuissance qui est souvent un frein considérable au développement durable.
L’habitat constitue ainsi un terrain d’expérimentation à bonne échelle pour faire évoluer les comportements. En effet, d’après les chercheurs en psychologie environnementale, l’évolution comportementale repose sur une responsabilisation individuelle et collective vis-à-vis de la protection de l’environnement, l’opportunité d’agir à l’échelle de son habitat ou de son éco-quartier, constitue un levier d’appropriation fort du développement durable.
C’est aussi le moyen de démontrer qu’il est possible de pouvoir agir individuellement face au changement climatique. (Marchand, 2010, Psychologie et développement durable).
D’après Moser (2003), les comportements écologiques peuvent être suscités par la mise en place de conditions favorables à leur adoption. Le développement de politiques locales basées sur des fondements identitaires mis en relation avec des enjeux plus globaux constituent des opportunités pour faire évoluer des comportements. D’après Marchand, le développement durable doit reposer sur des fondements identitaires locaux, plus à même (que les grands principes) de fournir un ancrage local à des enjeux globaux. L’habitat et les éco-quartiers s’imposent dès lors comme l’échelle identitaire pour que les individus puissent s’approprier le développement durable et fasse évoluer leurs comportements en ce sens.
Les éco-quartiers sont dès lors le bon moyen pour asseoir définitivement l’appropriation sociétale du développement durable.