Un terme à définir 

Le BIM (Building Information Model) ou Modèle d’informations de construction (MN) est une maquette numérique, un fichier numérique qui concentre l’ensemble de l’information technique de l’ouvrage. En langage moins informatisé, c’est une sorte de base de données technique rassemblant un ensemble d’informations sur un ensemble bâti mais aussi sur tout ce qui le constitue. 

La maquette permet des synthèses du projet de la conception au suivi.
Cet outil permet de transmettre les informations correctes aux personnes appropriées au bon moment. Il devient un instrument de communication supplémentaire auprès des futurs habitants des éco-quartiers par exemple.
Il est aussi un outil collaboratif entre les différents acteurs, parties prenantes de la maîtrise d’ouvrage et de la maitrise d’œuvre. 

Le BIM se déploie et se développe et devient progressivement un outil libre appelé openBIM. Tous les membres du projet participent ainsi à l’élaboration de la maquette Des gains relatifs au dégagement de synergies entre acteurs peuvent ainsi être envisagés. 

Les Etats-Unis sont en avance puisque en 2013, 74 % des sociétés de construction utilisaient le BIM pour environ 30 % de leurs projets.
Parallèlement, l’Europe rend -seulement depuis le 26 février dernier- légale leur utilisation à travers la directive européenne 2014/24/UE. Certains pays ont déjà appliqué cette directive : Royaume-Uni, Danemark, Pays-Bas, Finlande et Norvège.
La notion d’obligation est en cours dans certains pays. Tous les bâtiments publics britanniques devraient même être livrés en BIM d’ici 2016. 

La France a du retard puisqu’elle compte rendre obligatoire les BIM en 2017. « Nous allons progressivement rendre obligatoire la maquette numérique dans les marchés publics de l’Etat en 2017 » dixit la ministre du Logement en mars dernier. 

Sans attendre, de plus en plus de projets intègrent cette technologie dans leur construction et leur exploitation comme le Philharmonie de Paris, le CHU d’Amiens, l’hôpital de Hautepierre à Strasbourg (Bas-Rhin), la rocade L2 – à Marseille, le stade d’athlétisme à Rennes-Villejean. A quand un éco-quartier qui intégrera cette technologie ? 

Les BIM prennent en compte les caractéristiques des matériels et matériaux des bâtiments et ainsi d’observer simultanément les m3 d’eau, les kWh ou les Kg de CO2 nécessaires à la réalisation. Mesurer les impacts environnementaux pour en faire des gains, tel est une des actions des BIM. 

Appréhender des projets par les usages est encore une méthode récente qui peut être valorisée par la BIM. En intégrant plusieurs scénarios en fonction des usagers, il sera possible d’adapter la conception au fur et à mesure ou alors de réaliser des adaptations a postériori.
C’est plutôt une bonne nouvelle quand on se rappelle que le président de la République et la ministre du Logement avaient fixé un objectif de réduction des coûts de construction de 10%. 

Liés au bâtiment par une meilleure maîtrise de l’information, les risques sont diminués grâce aux BIM . Les gains sur les exploitations a été estimé à 2,3€/m² de SHON/an par la FFB.