Présentée comme une solution permettant de répondre à la pénurie de logements, la construction à base de containers divise les partisans d’une architecture et d’un urbanisme durables.
Le container est économique, léger, étanche, très solide et peu coûteux, facile à transporter. Mais, on lui reproche ses faibles qualités d’isolation phonique et thermique, les limites d’optimisation bioclimatique. Le blocage culturel d’utilisation d’un matériau « non noble » reste également un frein important.
Les constructions à partir de conteneurs de métal ont été révélées il y a quelques années par des architectes comme Shigeru Ban (voir le Musée Nomade en 2005). Exemple de recyclage intelligent, le recourt au « container » pour concevoir des habitats prend maintenant de l'ampleur et les projets du genre se multiplient. En 2007, Amsterdam ouvre la voie aux logements collectifs avec Keetwonen qui accueille aujourd’hui 2 500 étudiants.
Le projet de la cité « A Docks » met en avant le temps record de construction, le niveau Très Haute Performance Energétique des logements (Réglementation Thermique 2005), l’intégration urbaine de la résidence étudiante dans une ville portuaire comme Le Havre.
A n’en pas douter les « logements containers » vont continuer d’alimenter les projets d’une architecture qui conçoit le logement comme évolutif, modulable et appropriable.

Pour en savoir plus sur les logements containers :

Adam Kalkin - peintre et architecte du New-Jersey, un des pionniers des « containers houses »

Un film sur l’appropriation des containers comme logements d’urgence - L'Homme sans passé (2002) par Aki Kaurismaki