Les NTIC, outils d’un développement durable 2.0
[12.04.2011]Le 6 et 7 avril dernier avait lieu, à la Communauté Urbaine de Strasbourg, le forum « Green and Connected Territories » organisé par l’association ACIDD, structure présidée par Gilles Berhault. Un lieu de rencontres et d’échanges visant à établir une « fertilisation croisée » entre les différentes approches – collectivités, consultants, entrepreneurs, associatifs étaient au rendez-vous pour discuter de l’avenir de territoires en profonde métamorphose à l’ère de l’Internet, des smartphones intelligents et de la fibre optique.
« Réinventer la ville concrètement : vivre, travailler, apprendre et créer de la valeur autrement sur les territoires avec les TIC », tel était l’intitulé de l’édition 2011 du forum Green and Connected Territories, qui a fait la part belles aux innovations numériques territoriales, aux nouveaux lieux de télétravail, ainsi qu’aux réseaux d’énergie intelligents - ce qu’on appelle aujourd’hui les « smart grids ». Comment les technologies de l’information peuvent-elles nous aider dans les stratégies de développement durable des territoires ? Un questionnement au cœur de toutes les interventions.
NTIC – développement durable – territoires fut le triptyque clairement annoncé dans les tables-rondes et les débats qui ont structuré les deux jours du forum. Jacques Bigot, le Président de la Communauté Urbaine de Strasbourg, a ainsi rappelé qu’ « une nouvelle dynamique » était à l’œuvre, et qu’il convenait de s’inscrire « tant dans une mondialisation numérique, que dans une localisation numérique » : à chaque territoire ses solutions, les TIC ne visant aucunement à standardiser un ensemble de pratiques de nouvelle génération. Un constat partagé par Florence Durand-Tornare, fondatrice et déléguée générale de l’association Villes Internet, qui affirmait « il n’y a pas d’Internet hors sol », soulignant ainsi le rôle prépondérant des ressources humaines dans l’appropriation et l’utilisation des technologies. Le gouvernement l’a bien compris, en favorisant, dans le cadre du Plan de Relance (le programme des investissements d’avenir) l’essor de l’économie numérique, avec plus de 4,25 milliards d’euros annoncés.
Richard Collin, Directeur de l’Institut de l’Entreprise 2.0 a montré, lors de l’ouverture, l’évolutivité urbaine, de la « ville foire » de l’antiquité, à la ville usine du XIXème siècle, … pour enfin donner naissance à la ville informationnelle du XXIème siècle. Selon lui, nous entrons dans une économie de la création, où « chacun devient un entrepreneur de la connaissance, un cultivateur de la confiance et un cueilleur de compétences ». Un champ de possibles s’ouvre donc, et de nombreux territoires expérimentent des projets pilotes, que ce soit dans le domaine de la mobilité (à Nice, le système de téléphonie mobile NFC qui permet un paiement sans contact, où le smartphone sert de ticket de bus, de carte de crédit, etc.), de la solidarité (programme de récupération et de reconditionnement d’ordinateurs de deuxième main en vue d’une redistribution à des ménages défavorisés « ORDI 2.0 ») ou de l’éducation (les espaces publics numériques).
La question du partage de l’innovation a également été abordée, et mention a été faite de l’ « open data » en ce qui concerne les systèmes d’informations des collectivités. Rennes Métropole a ainsi rendu public l’ensemble des données dont elle disposait pour permettre le développement d’applications technologiques, notamment autour de la mobilité.
En conclusion, les intervenants ont appelé à une redéfinition en substance du service public. Les NTIC appellent en effet à un renouveau dans les façons de faire et d’agir au service du citoyen dans les territoires… Et nous ne sommes qu’au tout début du monde numérique, et de l’émergence des villes durables ET connectées.
Pour en savoir plus :
NTIC – développement durable – territoires fut le triptyque clairement annoncé dans les tables-rondes et les débats qui ont structuré les deux jours du forum. Jacques Bigot, le Président de la Communauté Urbaine de Strasbourg, a ainsi rappelé qu’ « une nouvelle dynamique » était à l’œuvre, et qu’il convenait de s’inscrire « tant dans une mondialisation numérique, que dans une localisation numérique » : à chaque territoire ses solutions, les TIC ne visant aucunement à standardiser un ensemble de pratiques de nouvelle génération. Un constat partagé par Florence Durand-Tornare, fondatrice et déléguée générale de l’association Villes Internet, qui affirmait « il n’y a pas d’Internet hors sol », soulignant ainsi le rôle prépondérant des ressources humaines dans l’appropriation et l’utilisation des technologies. Le gouvernement l’a bien compris, en favorisant, dans le cadre du Plan de Relance (le programme des investissements d’avenir) l’essor de l’économie numérique, avec plus de 4,25 milliards d’euros annoncés.
Richard Collin, Directeur de l’Institut de l’Entreprise 2.0 a montré, lors de l’ouverture, l’évolutivité urbaine, de la « ville foire » de l’antiquité, à la ville usine du XIXème siècle, … pour enfin donner naissance à la ville informationnelle du XXIème siècle. Selon lui, nous entrons dans une économie de la création, où « chacun devient un entrepreneur de la connaissance, un cultivateur de la confiance et un cueilleur de compétences ». Un champ de possibles s’ouvre donc, et de nombreux territoires expérimentent des projets pilotes, que ce soit dans le domaine de la mobilité (à Nice, le système de téléphonie mobile NFC qui permet un paiement sans contact, où le smartphone sert de ticket de bus, de carte de crédit, etc.), de la solidarité (programme de récupération et de reconditionnement d’ordinateurs de deuxième main en vue d’une redistribution à des ménages défavorisés « ORDI 2.0 ») ou de l’éducation (les espaces publics numériques).
La question du partage de l’innovation a également été abordée, et mention a été faite de l’ « open data » en ce qui concerne les systèmes d’informations des collectivités. Rennes Métropole a ainsi rendu public l’ensemble des données dont elle disposait pour permettre le développement d’applications technologiques, notamment autour de la mobilité.
En conclusion, les intervenants ont appelé à une redéfinition en substance du service public. Les NTIC appellent en effet à un renouveau dans les façons de faire et d’agir au service du citoyen dans les territoires… Et nous ne sommes qu’au tout début du monde numérique, et de l’émergence des villes durables ET connectées.
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