Ville durable et changement climatique
[19.07.2011]
La revue Environnement Urbain – Urban Environment (EUE) consacre, dans son dernier volume disponible en ligne, un dossier thématique sur le thème « ville durable et changement climatique ». Une lecture estivale passionnante pour se plonger dans les problématiques de recherche en sciences sociales actuelles – et se confronter aux paradoxes de l’action publique « durable ».
Environnement Urbain est une revue internationale et interdisciplinaire dédiée à l’étude des rapports que les sociétés urbaines entretiennent avec leur milieu. Dans le but de restituer le contenu des échanges lors des Journées d’études franco-canadiennes sur le développement durable (qui se sont tenues à Grenoble dans le cadre du séminaire de recherche BABEL – construire les notions clés du développement durable), elle consacre un dossier thématique à la ville durable et au changement climatique.
On y trouvera quelques articles très intéressants, dont celui en ouverture de François Mancebo « la ville durable est-elle soluble dans le changement climatique ? » dans lequel il critique la définition même de l’éco-quartier, qui selon lui, en raison de politiques énergétiques prépondérantes, devrait plutôt s’appréhender comme « quartier à basse consommation ». Ainsi, il établit les paradoxes de l’action publique en termes de développement urbain durable, dont les rouages et les objectifs ne sont pas forcément les mêmes selon que l’on considère la lutte contre le changement climatique ou la volonté d’aller vers un aménagement plus durable. Il appelle notamment à une intégration plus systématique de volets sociaux dans les politiques publiques menées en ce domaine : « depuis une dizaine d’années, les politiques de ville durable ont tendance à survaloriser l’aspect climatique, au détriment de questions aussi importantes que les conditions de vie ou les inégalités environnementales » affirme-t-il.
Quant à l’article clôturant le dossier (« Villes durables et changement climatique : quelques enjeux sur le renouvellement des ressources urbaines », de V. Peyrache-Gadeau et B Pecqueur) il propose un focus bienvenu sur la notion de vulnérabilité/invulnérabilité des villes, en lien avec les perturbations qu’entraîne le changement climatique au niveau de la représentation philosophique et sociétale des métropoles.
Entre les deux articles, on trouvera de nombreuses études de cas, parmi lesquelles une étude sur la mobilité quotidienne des lyonnais, proposée par Stéphane Labranche, où ce dernier propose une typologie des acteurs de la mobilité, de l’automobiliste monomodal à l’usager obligé des transports en commun en insistant sur la nécessaire transformation des comportements, qui doit venir en parallèle de la mise en place de nouveaux modes doux.
Un dossier assez critique pour enrichir le débat sur la ville durable !
Pour en savoir plus:
On y trouvera quelques articles très intéressants, dont celui en ouverture de François Mancebo « la ville durable est-elle soluble dans le changement climatique ? » dans lequel il critique la définition même de l’éco-quartier, qui selon lui, en raison de politiques énergétiques prépondérantes, devrait plutôt s’appréhender comme « quartier à basse consommation ». Ainsi, il établit les paradoxes de l’action publique en termes de développement urbain durable, dont les rouages et les objectifs ne sont pas forcément les mêmes selon que l’on considère la lutte contre le changement climatique ou la volonté d’aller vers un aménagement plus durable. Il appelle notamment à une intégration plus systématique de volets sociaux dans les politiques publiques menées en ce domaine : « depuis une dizaine d’années, les politiques de ville durable ont tendance à survaloriser l’aspect climatique, au détriment de questions aussi importantes que les conditions de vie ou les inégalités environnementales » affirme-t-il.
Quant à l’article clôturant le dossier (« Villes durables et changement climatique : quelques enjeux sur le renouvellement des ressources urbaines », de V. Peyrache-Gadeau et B Pecqueur) il propose un focus bienvenu sur la notion de vulnérabilité/invulnérabilité des villes, en lien avec les perturbations qu’entraîne le changement climatique au niveau de la représentation philosophique et sociétale des métropoles.
Entre les deux articles, on trouvera de nombreuses études de cas, parmi lesquelles une étude sur la mobilité quotidienne des lyonnais, proposée par Stéphane Labranche, où ce dernier propose une typologie des acteurs de la mobilité, de l’automobiliste monomodal à l’usager obligé des transports en commun en insistant sur la nécessaire transformation des comportements, qui doit venir en parallèle de la mise en place de nouveaux modes doux.
Un dossier assez critique pour enrichir le débat sur la ville durable !
Pour en savoir plus: