Quelle conduite choisir pour un projet d'éco-quartier?
[14.06.2012]Alors que les projets et réalisations d'éco-quartiers se font de plus en plus nombreux et qu'une prise de recul est désormais possible pour les projets les plus aboutis, il est légitime de s'interroger sur les choix que doivent faire les collectivités face à une telle ambition. Car les modes de gestion et de gouvernance sont nombreux, les outils de partenariat avec les opérateurs techniques aussi, et tous présentent des points forts et des points faibles qu'il est important de connaitre avant de se lancer.
Dans ce contexte, et avec la volonté de promouvoir la réalisation d'opérations d'urbanisme durable exemplaires sur son territoire, le groupe de travail Urbanisme Durable de l'Aire Métropolitaine de Lille* a mis en place depuis 2006 des ateliers techniques de partage de savoir-faire et d'expérience, ouverts aux divers types d'acteurs des projets locaux (collectivités, bailleurs sociaux, promoteurs...).
Avec la participation du Cerdd, centre ressource du développement durable des acteurs du Nord-Pas de Calais qui a apporté son appui technique à ce travail, le Groupe Urbanisme Durable publie une restitution de ces ateliers techniques, document de référence sur ce thème encore peu exploité.
Intitulé "Renforcer les synergies entre collectivités locales et opérateurs techniques de l'aménagement", ce document met en avant quelques projets d'éco-quartiers sur le territoire de l'aire métropolitaine de Lille réalisés ou en cours de réalisation. Les projets sont décryptés du point de vue du mode de gestion : régie directe, partenariat avec un office public de l'habitat, concession d'aménagement à une société d'économie mixte, et enfin concession d'aménagement à un opérateur privé.
Il ressort de cette restitution que le choix du mode opératoire déterminera l'emprise de la collectivité sur le projet. Un partenariat renforcé avec un opérateur privé, ou une concession de l'aménagement, entrainent d'après les expériences étudiées un sentiment d'abandon de la part des services de la collectivité concernant le projet. Mais la collectivité a besoin, pour mener son projet à bien, à la fois d'une expertise et d'un soutien financier. Car plus la collectivité a d'emprise sur le projet, plus elle prend un risque financier important.
Le mode de pilotage choisi dépend d'un grand nombre d'éléments propres au territoire, tels le volontarisme des élus locaux, l'attractivité du territoire, l'environnement général du site, l'histoire des relations de confiance entre la collectivité et les acteurs de l'aménagement, etc. C'est pourquoi l'ensemble des outils et méthodes disponibles doivent permettre aux porteurs de projet de choisir la conduite la plus adaptée aux spécificités de leur site.
Enfin, s'il est une chose de plus à retenir de cette restitution, au-delà de l'exemplarité des projets décryptés, c'est l'accent mis sur la nécessité de se tourner vers le futur. Dans le projet lui-même, qui implique à la fois d'anticiper un grand nombre d'usages et de besoins et d'innover d'un point de vue technologique, mais aussi social, culturel, etc, mais aussi dans la conduite du projet. La réalisation de l'éco-quartier doit responsabiliser les parties prenantes, renforcer la collectivité dans son expérience et son savoir-faire, afin de mobiliser chacun des acteurs dans la réalisation des objectifs de performance et de durabilité.
* mis en place en 2006 et co-animé par la Communauté d'Agglomération du Douaisis et la Communauté d'Agglomération de Lens-Liévin avec l'appui de l'Agence de Développement et d'Urbanisme Lille Métropole.
Avec la participation du Cerdd, centre ressource du développement durable des acteurs du Nord-Pas de Calais qui a apporté son appui technique à ce travail, le Groupe Urbanisme Durable publie une restitution de ces ateliers techniques, document de référence sur ce thème encore peu exploité.
Intitulé "Renforcer les synergies entre collectivités locales et opérateurs techniques de l'aménagement", ce document met en avant quelques projets d'éco-quartiers sur le territoire de l'aire métropolitaine de Lille réalisés ou en cours de réalisation. Les projets sont décryptés du point de vue du mode de gestion : régie directe, partenariat avec un office public de l'habitat, concession d'aménagement à une société d'économie mixte, et enfin concession d'aménagement à un opérateur privé.
Il ressort de cette restitution que le choix du mode opératoire déterminera l'emprise de la collectivité sur le projet. Un partenariat renforcé avec un opérateur privé, ou une concession de l'aménagement, entrainent d'après les expériences étudiées un sentiment d'abandon de la part des services de la collectivité concernant le projet. Mais la collectivité a besoin, pour mener son projet à bien, à la fois d'une expertise et d'un soutien financier. Car plus la collectivité a d'emprise sur le projet, plus elle prend un risque financier important.
Le mode de pilotage choisi dépend d'un grand nombre d'éléments propres au territoire, tels le volontarisme des élus locaux, l'attractivité du territoire, l'environnement général du site, l'histoire des relations de confiance entre la collectivité et les acteurs de l'aménagement, etc. C'est pourquoi l'ensemble des outils et méthodes disponibles doivent permettre aux porteurs de projet de choisir la conduite la plus adaptée aux spécificités de leur site.
Enfin, s'il est une chose de plus à retenir de cette restitution, au-delà de l'exemplarité des projets décryptés, c'est l'accent mis sur la nécessité de se tourner vers le futur. Dans le projet lui-même, qui implique à la fois d'anticiper un grand nombre d'usages et de besoins et d'innover d'un point de vue technologique, mais aussi social, culturel, etc, mais aussi dans la conduite du projet. La réalisation de l'éco-quartier doit responsabiliser les parties prenantes, renforcer la collectivité dans son expérience et son savoir-faire, afin de mobiliser chacun des acteurs dans la réalisation des objectifs de performance et de durabilité.
* mis en place en 2006 et co-animé par la Communauté d'Agglomération du Douaisis et la Communauté d'Agglomération de Lens-Liévin avec l'appui de l'Agence de Développement et d'Urbanisme Lille Métropole.