Les actes de la "Ville Cohérente" sont parus
[31.03.2014]Lors de la 11e séance des matinées du CGEDD, qui avait fait salle comble, la question de la "Ville Cohérente" avait été abordée. Le débat, animé par Ariella Masboungi, avec Jean Pierre Orfeuil, ingénieur et enseignant, Mathis Güller, urchitecte urbaniste de l'agence Güller et Güller, basée à Rotterdam et Zurich,David Mangin, Grand Prix de l'Urbanisme 2008,portait sur cette notion jugée parfois obsolète de la ville des proximités.
La Présentation par Ariella Masboungi:
"L’urbanisme cherche à améliorer la vie des citoyens en promouvant des caractéristiques urbaines globales telles que la compa ci té ou la mixité. Et si on partait directement de chaque citadin? C’est ce que proposent, à travers une méthode originale et rigoureuse, Jean-Pierre Orfeuil, Marie-Hélène Massot et Emre Korsu, dans leur livre "La Ville Cohérente". Ils substituent aux critères morphologiques traditionnels (compact, diffus, etc.) un critère fonctionnel: un agencement urbain qui permette à tous les actifs d’être à moins de «X» minutes de leur emploi (30minutes en Île-de-France).
Jugée ringarde à l’heure de la métropolisation, l’aspiration à la proximité est pourtant exprimée tant par les enquêtes auprès des salariés que par les prospectives métropolitaines. Résultant des migrations longues pourtant minoritaires, la saturation des RER et des autoroutes fatigue les actifs. Et les contraintes financières et écologiques limitent le développement de ces réseaux. Les changements fréquents, de domicile ou d’emploi, des ménages constituent un support peu utilisé pour asseoir des politiques publiques. Ils permettent pourtant d’explorer d’autres trajectoires urbaines, fondées sur la recherche de plus de cohérence.
Comment? Par des simulations confrontant la ville d’aujourd’hui et une ville virtuelle qui en conserverait les traits essentiels, mais qui puisse satisfaire au critère de cohérence, grâce à un «jeu de chaises musicales» entre ménages physiquement éloignés de leur lieu de travail, et en construisant des logements là où il y en a besoin. La simulation permet de mesurer le degré actuel de cohérence, d’identifier les raisons des incohérences et de mesurer les avantages qui seraient obtenus et les difficultés qui seraient à surmonter.
Seront exposés les principes méthodologiques, le diagnostic de la situation actuelle, les difficultés et bénéfices prévisibles si on s’engageait dans le processus décrit de mutations résidentielles. Une façon d’interpeller notre système institutionnel qui encourage la mobilité quotidienne et décourage la mobilité résidentielle, ce qui se discute dans une société moderne. Deux urbanistes impliqués dans les relations transport-urbanisme, David Mangin, Grand Prix de l’urbanisme, auteur de "La ville passante" et de "Paris/Babel, une mégapole européenne", et Mathis Güller, urbaniste suisse, auteur de "De l’aéroport à la ville aéroportuaire", tous deux engagés dans l’aventure du Grand Paris, apporteront leurs contributions à ce débat pour un chemin original et incrémental vers une «ville cohérente. "
Site du CGEDD: ici
Les actes de ce débat sont en ligne et téléchargeables ici: "Ville Cohérente"
La Présentation par Ariella Masboungi:
"L’urbanisme cherche à améliorer la vie des citoyens en promouvant des caractéristiques urbaines globales telles que la compa ci té ou la mixité. Et si on partait directement de chaque citadin? C’est ce que proposent, à travers une méthode originale et rigoureuse, Jean-Pierre Orfeuil, Marie-Hélène Massot et Emre Korsu, dans leur livre "La Ville Cohérente". Ils substituent aux critères morphologiques traditionnels (compact, diffus, etc.) un critère fonctionnel: un agencement urbain qui permette à tous les actifs d’être à moins de «X» minutes de leur emploi (30minutes en Île-de-France).
Jugée ringarde à l’heure de la métropolisation, l’aspiration à la proximité est pourtant exprimée tant par les enquêtes auprès des salariés que par les prospectives métropolitaines. Résultant des migrations longues pourtant minoritaires, la saturation des RER et des autoroutes fatigue les actifs. Et les contraintes financières et écologiques limitent le développement de ces réseaux. Les changements fréquents, de domicile ou d’emploi, des ménages constituent un support peu utilisé pour asseoir des politiques publiques. Ils permettent pourtant d’explorer d’autres trajectoires urbaines, fondées sur la recherche de plus de cohérence.
Comment? Par des simulations confrontant la ville d’aujourd’hui et une ville virtuelle qui en conserverait les traits essentiels, mais qui puisse satisfaire au critère de cohérence, grâce à un «jeu de chaises musicales» entre ménages physiquement éloignés de leur lieu de travail, et en construisant des logements là où il y en a besoin. La simulation permet de mesurer le degré actuel de cohérence, d’identifier les raisons des incohérences et de mesurer les avantages qui seraient obtenus et les difficultés qui seraient à surmonter.
Seront exposés les principes méthodologiques, le diagnostic de la situation actuelle, les difficultés et bénéfices prévisibles si on s’engageait dans le processus décrit de mutations résidentielles. Une façon d’interpeller notre système institutionnel qui encourage la mobilité quotidienne et décourage la mobilité résidentielle, ce qui se discute dans une société moderne. Deux urbanistes impliqués dans les relations transport-urbanisme, David Mangin, Grand Prix de l’urbanisme, auteur de "La ville passante" et de "Paris/Babel, une mégapole européenne", et Mathis Güller, urbaniste suisse, auteur de "De l’aéroport à la ville aéroportuaire", tous deux engagés dans l’aventure du Grand Paris, apporteront leurs contributions à ce débat pour un chemin original et incrémental vers une «ville cohérente. "
Site du CGEDD: ici
Les actes de ce débat sont en ligne et téléchargeables ici: "Ville Cohérente"