La compacité des formes urbaines est présentée comme l’une des clés d’entrée pour la mise en œuvre de l’écoquartier (économie du foncier bâti, proximité des commerces et des services, compacité du bâti et souci d’économie des dépenses énergétiques, indépendance vis-à-vis de l’utilisation de l’automobile, poids de population suffisant pour le développement de transports en commun). Il est précisé que la densité sera compensée par des espaces publics largement dimensionnés.
Par ailleurs, sur chaque pôle de l’écoquartier, on retrouve toutes les composantes urbaines : logement, emploi, équipements de proximité, commerces, voire une superposition de fonctions dans un même bâtiment, offrant ainsi une animation du quartier et une grande compacité des programmes.
Les espaces publics sont également conçus de manière à accueillir des usages différenciés et à relier les équipements proposés. Ils s’adressent à tous les usagers du quartier : habitants, salariés, enfants… La berge côté Petit Bras, notamment, est rendue accessible et s’ouvre aux résidents et employés du nouveau quartier et de l’ensemble de l’île.

Le programme de logement, dans un souci de diversité des typologies, propose une alternative à l’habitat périurbain, en proposant des logements différents (démarche d'habitat participatif, intermédiaire, villa urbaine en immeuble collectif, individuel groupé…). Par cette diversité, il est souhaité que le quartier puisse attirer une clientèle diversifiée assurant une véritable mixité sociale, ce qui tient compte de la présence d’une population à revenus modestes sur le territoire communal : 50% d’accession libre, 30% de logements sociaux (accession et locatif) et 20% de logements destinés à des ménages éligibles au Prêt à Taux Zéro.
Parmi les objectifs mis en avant concernant les typologies d’habitat : l’adaptabilité des logements en fonction de l’évolution de la cellule familiale et de l’intégration de nouveaux usages (pièce en plus) ; donner au maximum de logements des espaces-tampons en prolongement des pièces à vivre (vérandas et jardins d’hiver) ; constituer des parties communes privatives avec un traitement végétal particulier qui donneront le sentiment d’une nature pénétrant dans l’immeuble et d’avoir « un jardin à tous les étages ».

L’objectif de reconquête des berges s’accompagne d’une réflexion poussée sur la gestion alternative des eaux pluviales ainsi que sur le développement d’une biodiversité locale. Véritable trame verte à l’échelle de l’île mais aussi plus largement par les continuités permises entre les grands ensembles paysagers du territoire, le projet s’inscrit également dans la trame bleue offerte naturellement par la Seine.
Des espaces verts en cœur de quartier permettront de mettre en scène une gestion alternative des eaux pluviales (microvallons, noues, etc.) : Prise en charge de 100% des pluviales sur le site pour ne pas générer d’apport supplémentaire aux réseaux.
Par ailleurs, le remodelage des berges permettra d’adoucir les pentes et de créer des liens entre milieux terrestres et milieux aquatiques.