Les déplacements dans les écoquartiers - de l'expérimentation aux bonnes pratiques
Présentation de l'éditeur :
La mise en œuvre des lois du Grenelle de l’environnement incite à un développement des territoires qui privilégient les déplacements de courtes distances. Afin de diminuer la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre, elles préconisent le développement des transports collectifs et des modes doux, comme alternatives à l’usage de la voiture, en lien avec la densité urbaine. La lutte contre le changement climatique invite les décideurs et les professionnels de l’aménagement urbain à être plus économes en termes de consommation d’espace, d’énergie et en ayant recours, notamment, aux énergies renouvelables.
Dans ce contexte, les démarches d’écoquartier sont par essence même des lieux d’expérimentation qui peuvent fédérer l’ensemble de ces actions, en particulier celles qui traitent des flux de personnes ou de marchandises à l’intérieur même des quartiers mais aussi dans leur connexion avec les quartiers voisins et l’ensemble des agglomérations.
Où en est-on aujourd’hui, dans ces quartiers, de cette prise en compte de la mobilité urbaine et des déplacements ? C’est ce que le Certu a souhaité analyser dans l’ouvrage à partir d’une douzaine d’expériences.
Même si l’on dispose de peu de recul, la plupart des quartiers n’étant pas encore réalisés, on constate, néanmoins, une bonne prise en compte des modes alternatifs à la voiture particulière dans l’ensemble des projets. Les mesures visent souvent à développer l’usage des transports collectifs, de la marche ou du vélo, voire des nouveaux services à la mobilité, comme la location de vélo, l’auto-partage…
S’il ne s’agit pas de véritables innovations en tant que telles, la combinaison de ces différentes mesures est intéressante à relever pour en tirer des enseignements.
Nous espérons que ces éléments seront utiles à l’ensemble des professionnels, qu’ils soient des collectivités locales, des bureaux d’études ou de l’état, dans d’autres démarches d’écoquartier, et transposables à d’autres contextes, pour que se développe en définitive la ville durable dans son ensemble.CERTU
(2012)Reconquérir les rues
Editions Ulmer 2012, 256 pages
Présentation de l'éditeur :
Pourquoi reconquérir les rues ? Parce que c’est là que se joue, sans qu’on en soit toujours conscient, une grande partie de la qualité de la vie dans une ville. Il y a des rues où l’on se sent bien, des rues vivantes — sans forcément être commerçantes —, où l’on se dit qu’on aimerait bien habiter et élever nos enfants. Et puis il y a des rues qui, à l’inverse, nous semblent mornes, stériles, désertes, et qui malheureusement sont devenues plutôt la norme dans notre pays.
Pourquoi ? Est-ce inéluctable ? Dans ce livre, fruit de ses 30 années d’expérience d’architecte et d’urbaniste, Nicolas Soulier nous montre que ce n’est pas seulement une histoire de voitures (auxquelles on accorde souvent une place disproportionnée), mais surtout une histoire de cadre, qui permet à la vie « spontanée » de s’exprimer ; que cela tient souvent à des détails, des petites modifications qui, accumulées, peuvent avoir de grands effets.
En France, la situation parait souvent bloquée, stérilisée, et nombreux sont ceux qui pensent que si le progrès a détruit les rues, il faut s’y résoudre sans nostalgie. Après avoir effectué un état des lieux de nos blocages franco-français, Nicolas Soulier nous montre que cette situation n’est pas inéluctable et que de nombreux exemples de « reconquête des rues » fleurissent à travers le monde, mais aussi en France. De ces situations exemplaires, prises en Allemagne, en Suisse, au Danemark, en Angleterre et aux USA, l’auteur tire des conclusions pratiques et propose des pistes d’action pour « reconquérir nos rues ».Nicolas SOULIER
(2012)Le développement durable changera-t-il la ville ? Le regard des sciences sociales
Apparue sur la scène internationale à la fin des années 1980, la notion de développement durable a vite fait figure de panacée aux problèmes économiques, sociaux et surtout environnementaux de notre temps. Après avoir été intégré dans les stratégies de communication des entreprises et des gouvernements, le développement durable a fait une percée fulgurante dans les stratégies et les discours des acteurs des politiques urbaines, suscitant autant d’espoirs que de doutes quant à sa capacité à changer en profondeur les pratiques de fabrication, de gestion et de gouvernance des espaces urbains.
En faisant appel à des chercheurs provenant d’horizons disciplinaires variés (aménagement, géographie, science politique, sociologie, urbanisme), cet ouvrage cherche à comprendre comment le développement durable a modifié le contenu et les finalités des politiques urbaines, ainsi que la gouvernance des villes. Mêlant développements théoriques et restitutions de recherches de terrain portant sur des villes européennes et nord-américaines, l’ouvrage s’attache à décrypter le contenu des politiques urbaines de développement durable, les systèmes d’acteurs qui les portent, les instruments qui permettent leur mise en œuvre, ainsi que les idéologies à l’œuvre dans la poursuite de l’« idéal » de la ville durable.
Sans reprendre à leur compte une vision enchantée du développement durable, les auteurs qui ont contribué à cet ouvrage cherchent à prendre au sérieux les stratégies urbaines de développement durable en montrant les difficultés que les acteurs rencontrent dans leur mise en œuvre, les luttes dans lesquelles ces stratégies s’inscrivent et les limites qui sont les leurs. Les contributions qui composent cet ouvrage permettent dès lors de questionner les rapports entre le développement urbain durable, les politiques urbaines et le devenir des démocraties urbaines.Vincent BÉAL, Mario GAUTHIER, Gilles PINSON (dir.)
(2012)