WWF milite pour une ville désirable
[05.04.2011]
Le 5 avril dernier avait lieu à Paris le colloque « Ecologie urbaine, pour une ville désirable » dans le cadre des manifestations organisées par la ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve. Modéré par Julie Delcroix, chargée des programmes Urbanisme et Habitat Durables au WWF France, il fut l’occasion d’échanger sur les enjeux du développement urbain durable, et notamment sur les éco-quartiers.
Les missions de WWF ont beaucoup évolué en l’espace de dix ans. Connue pour ses prises de position dans le domaine de la préservation des espèces animales, l’ONG a développé, ses dernières années, un nouveau programme « Urbanisme et Habitat Durables », dont l’enjeu est de montrer que l’on peut bien vivre – tout en réduisant son empreinte écologique. Dès 2008, Julie Delcroix affirmait ainsi : « Aujourd’hui, c’est [WWF est] une ONG environnementale qui s’emploie à relever les défis écologiques au sens global du terme. Le changement climatique, enveloppant les questions de l’énergie, de l’alimentation, des transports et bien entendu de l’habitat, fait partie de ses nouvelles priorités ».
Il y a quelques mois, WWF France publiait « Urbanisme pour une ville désirable », un livret exposant le positionnement de l’ONG sur la lutte contre l’étalement urbain. Les solutions proposées pourraient se synthétiser sous l’appellation « des quartiers à portée de pied », c’est-à-dire des espaces de vie où l’on peut se loger confortablement, bien vivre ensemble, se ressourcer, s’aérer et se détendre, et enfin vivre au quotidien dans un souci de proximité, afin de favoriser « un urbanisme des courtes distances ».
Loin de se cantonner à des études théoriques, WWF souhaite opérationnaliser les idées qu’elle porte à travers l’élaboration de son projet expérimental « One Planet Living », une méthodologie durable en 10 enjeux, qui prône notamment une gestion équilibrée des ressources, le renforcement des circuits courts (dans la construction mais également dans l’alimentation et la culture), la préservation de la biodiversité, etc. Après avoir été testé sur le quartier londonien BedZED, Lyon Confluence sera le premier « éco-quartier WWF » français.
Le colloque « Ecologie urbaine, pour une ville désirable » a été l’occasion de présenter brièvement l’exposition « La Ville Fertile », actuellement à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, puisque son commissaire, Nicolas Gilsoul, y était invité. Philippe Madec a quant à lui fait une intervention sur sa conception de la « ville pantoufle » et du « bio-îlot » dans lesquels l’urbanisme réussit à « satisfaire la vie quotidienne » en travaillant sur les temporalités, les mobilités, le partage de la voie publique. Jean-François Guet du CERTU a quant à lui rappelé la nécessité de définir des fonctions et des usages aux espaces verts, pour ne pas faire de la biodiversité le cadre de friches déshéritées à l’image de ce que l’on peut observer aujourd'hui dans les grands ensembles. Il a ainsi appelé à « donner une valeur » en amont à l’espace public.
En conclusion, Julie Delcroix a appelé, pour développer l’émergence d’un urbanisme désirable, à ce que les acteurs de la ville partagent une culture commune, à ce que les projets urbains mêlent approches de court et de long-terme, et enfin, à ce que ceux-ci reposent sur la participation des habitants.
Puisque penser la ville durable implique désormais une grande variété d’acteurs, il faudra compter désormais avec les ONG, et la démarche WWF est en cela emblématique : « le panda est dans la ville ! » avait d'ailleurs prévenu Julie Delcroix en ouverture du colloque.
Pour en savoir plus :
Il y a quelques mois, WWF France publiait « Urbanisme pour une ville désirable », un livret exposant le positionnement de l’ONG sur la lutte contre l’étalement urbain. Les solutions proposées pourraient se synthétiser sous l’appellation « des quartiers à portée de pied », c’est-à-dire des espaces de vie où l’on peut se loger confortablement, bien vivre ensemble, se ressourcer, s’aérer et se détendre, et enfin vivre au quotidien dans un souci de proximité, afin de favoriser « un urbanisme des courtes distances ».
Loin de se cantonner à des études théoriques, WWF souhaite opérationnaliser les idées qu’elle porte à travers l’élaboration de son projet expérimental « One Planet Living », une méthodologie durable en 10 enjeux, qui prône notamment une gestion équilibrée des ressources, le renforcement des circuits courts (dans la construction mais également dans l’alimentation et la culture), la préservation de la biodiversité, etc. Après avoir été testé sur le quartier londonien BedZED, Lyon Confluence sera le premier « éco-quartier WWF » français.
Le colloque « Ecologie urbaine, pour une ville désirable » a été l’occasion de présenter brièvement l’exposition « La Ville Fertile », actuellement à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, puisque son commissaire, Nicolas Gilsoul, y était invité. Philippe Madec a quant à lui fait une intervention sur sa conception de la « ville pantoufle » et du « bio-îlot » dans lesquels l’urbanisme réussit à « satisfaire la vie quotidienne » en travaillant sur les temporalités, les mobilités, le partage de la voie publique. Jean-François Guet du CERTU a quant à lui rappelé la nécessité de définir des fonctions et des usages aux espaces verts, pour ne pas faire de la biodiversité le cadre de friches déshéritées à l’image de ce que l’on peut observer aujourd'hui dans les grands ensembles. Il a ainsi appelé à « donner une valeur » en amont à l’espace public.
En conclusion, Julie Delcroix a appelé, pour développer l’émergence d’un urbanisme désirable, à ce que les acteurs de la ville partagent une culture commune, à ce que les projets urbains mêlent approches de court et de long-terme, et enfin, à ce que ceux-ci reposent sur la participation des habitants.
Puisque penser la ville durable implique désormais une grande variété d’acteurs, il faudra compter désormais avec les ONG, et la démarche WWF est en cela emblématique : « le panda est dans la ville ! » avait d'ailleurs prévenu Julie Delcroix en ouverture du colloque.
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