Eco-quartiers 2.0 : pour une approche numérique de la ville durable (1/5)
29/03/2011 - Sébastien LÉVRIER
Depuis les années 2000, l’essor des nouvelles technologies dans nos sociétés s’est considérablement accéléré : l’ADSL a vite cédé la place à l’ADSL 2+, la fibre optique a bouleversé les réseaux numériques des territoires, les offres en termes de mobilité ont fortement évolué dans le domaine des services à la personne, grâce à l’apparition des smartphones et de leurs applications de plus en plus élaborées (GPS, information en temps réel, etc.)... si bien qu’aujourd’hui, on parle quasiment plus de "fracture numérique" que de "fracture sociale". Les NTIC représentent-elles un enjeu de taille pour la ville durable ?
Evidemment, le "tout numérique" ne pourra pas remplacer la concertation réelle, le débat et le dialogue entre les groupes sociaux et les différentes parties prenantes d’un projet. Il s’agit bien ici de compléter les démarches actuelles, et non de les supplanter, à travers de nouveaux outils, étant donné l’énorme potentiel que les NTIC représentent en termes d’expérimentations disponibles à tous les échelons du projet, de l’amont à l’aval.
La réalité augmentée : le virtuel au service de la concertation
Il est parfois difficile pour les futurs habitants et les riverains d’avoir accès à l’information relative au contenu d’un projet urbain : multiplication des supports papiers, documentation imbuvable, nombreux acteurs impliqués qui ne facilitent pas la visibilité des points de contact... Les NTIC représentent clairement un outil permettant de palier ces inconvénients, en apportant à la concertation une dimension ludique et modernisée indéniable, et en permettant à chacun de "se rendre compte" visuellement des impacts sur la vie quotidienne. Ou quand le virtuel se met au service du réel...
La tablette numérique du chantier de La Courrouze, à Rennes, qui utilise la réalité augmentée est en cela une expérimentation riche d’enseignements. En effet, Rennes Métropole a permis aux habitants et à tous les curieux de s’approprier le futur éco-quartier encore en chantier, en le visualisant en 3D à l’orée 2020... Le concept est simple : vous empruntez au "Point info Courrouze" une tablette contre caution, et vous pouvez parcourir le site en faisant une balade interactive in situ. Lorsque vous croisez un panneau sous forme de pictogramme, vous portez l’écran devant lui, et celui-ci affichera en 3D, en utilisant les éléments du réel, ce que sera le quartier en l’état futur d’achèvement.
S’il n’existe actuellement que peu de pictogrammes sur le chantier, Artefacto, la société qui a mis en place cette tablette en réalité augmentée, souhaite encore développer de nouveaux "points d’interface" entre réalité et virtualité dans les années à venir.
La réalité augmentée n’est donc pas destinée uniquement à renouveler le marché des jeux vidéo, mais peut avoir bien des implications en matière de concertation urbaine. Il implique directement les habitants, beaucoup plus friands de vivre une expérience numérique que d’assister à un débat public souvent insipide à leurs yeux. Un outil bien plus parlant qu’un plan masse pour le citoyen !
Dans l'épisode 2, nous verrons l’importance de définir une identité numérique en amont pour l’éco-quartier...
Evidemment, le "tout numérique" ne pourra pas remplacer la concertation réelle, le débat et le dialogue entre les groupes sociaux et les différentes parties prenantes d’un projet. Il s’agit bien ici de compléter les démarches actuelles, et non de les supplanter, à travers de nouveaux outils, étant donné l’énorme potentiel que les NTIC représentent en termes d’expérimentations disponibles à tous les échelons du projet, de l’amont à l’aval.
La réalité augmentée : le virtuel au service de la concertation
Il est parfois difficile pour les futurs habitants et les riverains d’avoir accès à l’information relative au contenu d’un projet urbain : multiplication des supports papiers, documentation imbuvable, nombreux acteurs impliqués qui ne facilitent pas la visibilité des points de contact... Les NTIC représentent clairement un outil permettant de palier ces inconvénients, en apportant à la concertation une dimension ludique et modernisée indéniable, et en permettant à chacun de "se rendre compte" visuellement des impacts sur la vie quotidienne. Ou quand le virtuel se met au service du réel...
La tablette numérique du chantier de La Courrouze, à Rennes, qui utilise la réalité augmentée est en cela une expérimentation riche d’enseignements. En effet, Rennes Métropole a permis aux habitants et à tous les curieux de s’approprier le futur éco-quartier encore en chantier, en le visualisant en 3D à l’orée 2020... Le concept est simple : vous empruntez au "Point info Courrouze" une tablette contre caution, et vous pouvez parcourir le site en faisant une balade interactive in situ. Lorsque vous croisez un panneau sous forme de pictogramme, vous portez l’écran devant lui, et celui-ci affichera en 3D, en utilisant les éléments du réel, ce que sera le quartier en l’état futur d’achèvement.
S’il n’existe actuellement que peu de pictogrammes sur le chantier, Artefacto, la société qui a mis en place cette tablette en réalité augmentée, souhaite encore développer de nouveaux "points d’interface" entre réalité et virtualité dans les années à venir.
La réalité augmentée n’est donc pas destinée uniquement à renouveler le marché des jeux vidéo, mais peut avoir bien des implications en matière de concertation urbaine. Il implique directement les habitants, beaucoup plus friands de vivre une expérience numérique que d’assister à un débat public souvent insipide à leurs yeux. Un outil bien plus parlant qu’un plan masse pour le citoyen !
Dans l'épisode 2, nous verrons l’importance de définir une identité numérique en amont pour l’éco-quartier...
- Balade interactive en réalité augmentée (lavienumerique.com)
Commentaires
1 21 avril 2011 à 14h07 par celia
Bonjour,
Très intéressant ! quelles sont les tablettes utilisées (marque, modèle ...); est-ce que les citoyens peuvent utiliser le pictogramme avec d'autres supports (principe du flashcode) ?
2 22 avril 2011 à 18h06 par Sébastien+Lévrier
Concernant la tablette, elle a été mise au point spécialement pour cet événement par la société rennaise ARTEFACTO. Je ne pense pas donc qu'on puisse donc utiliser d'autres systèmes pour exploiter les pictogrammes - ce qui est bien dommage ! Peut-être une piste pour l'avenir ? Le principe du flashcode fonctionne très bien pour les services à la mobilité, pourquoi pas donc pour compléter la concertation en réalité augmentée ? A suivre ! En espérant que d'autres collectivités se lancent dans l'aventure !
3 18 mai 2011 à 18h40 par Courrouzif
Bonjour,
Le système mis au point par ARTEFACTO est disponible dans sa nouvelle version. Le système est plus fluide et de nouveaux médias ont été ajoutés notamment des vidéos des architectes, urbanistes, élus et autres acteurs du projets.
Cette nouvelle version sera également disponible suu Ipad et Iphone a partir de juin. L'ouverture au citoyens prend donc une autre forme puisqu'il n'est plus necessaire de louer une tablette et tout un chacun peut visiter La Courrouze et son devenir quand il le souhaite!
A ma connaissance, ce dispositif est novateur sur les projets urbains.