Pour une approche numérique de la ville durable (3/5)
02/06/2011 - Sébastien LÉVRIER
Dans les deux premiers épisodes (épisode 1, épisode 2), nous avons considéré le numérique comme un outil mobilisable en amont des projets urbains d’éco quartiers, lors de la concertation, mais également lors de la communication, étapes essentielles pour permettre l’appropriation du site par les futurs habitants et usagers. Dans ce nouvel épisode, nous souhaitons considérer non plus l’amont du projet, mais son cœur, son contenu même. Comment les NTIC peuvent-elles s’intégrer dans la programmation urbaine de l’éco-quartier, au même titre que la politique de mobilité ou de la biodiversité ? Comment le numérique peut-il devenir un élément porteur et contribuer au développement urbain durable ?
Les espaces publics numériques : du lien virtuel au lien social
De plus en plus, la géographie de l’espace virtuel s’immisce dans celle de l’espace public, au point que Nick Roberts a parlé d’ " Iphone City " pour caractériser la culture de l’écran dans nos vies quotidiennes – et ses impacts sur la ville. Aujourd’hui, on utilise son téléphone mobile pour obtenir les derniers horaires de bus (comme à Issy-Les-Moulineaux, via le mécanisme du flashcode), utiliser des plans de ville interactifs et thématiques (applications de mobilité de l’opération " Rennes Métropole en accès libre "), voire même comme moyen de paiement (expérience du paiement sans contact à Nice...). Evidemment, ces nouvelles technologies, au-delà de l’amélioration de la qualité de vie qu’elles sont susceptibles d’apporter, portent aussi en elles de nouvelles sources d’inégalité, notamment par la fracture numérique qu’elles peuvent entraîner, pour les publics " non connectés ".
Comme l’a récemment affirmé Gilles Berhault dans un précédent billet consacré aux NTIC, l’enjeu de la fracture numérique n’est plus de fournir à chacun un ordinateur, mais plutôt de procurer à tous un accès à l’Internet. En ce sens, les espaces publics numériques constituent une source d’accompagnement pédagogique des " publics non connectés " à l’utilisation du web. Plus de 4 000 lieux d’accès public au net existent à ce jour en France, et proposent, outre des plages horaires réservées à la libre consultation, des formations spécifiques par des animateurs multimédias en réponse à la fracture numérique.
Au sein d’un éco-quartier, et plus globalement, d’une ville durable, les espaces publics numériques doivent devenir des infrastructures récurrentes. La ville de Besançon a notamment inscrit dans son Agenda 21 le programme de formations proposé par son EPN dans son volet " Agir solidairement ". Favoriser la mixité sociale sans donner à chacun les mêmes outils de maîtrise de son environnement serait vain. A l’heure de l’hyper-connectivité, l’espace public numérique doit donner à chaque habitant les clés de compréhension et d’utilisation des NTIC : comment utiliser une application de mobilité Smartphone ?
Quelles sont les ressources du web ? Comment monter ou participer à un projet d’échanges de services localisés sur le net ? Comment fonctionne le flashcode, le paiement sans contact ? De telles questions ne peuvent pas être posées dans un cadre virtuel, et nécessite la création d’un véritable lieu physique où les publics " non connectés " peuvent être accompagnés et développer, dans le même temps, à partir d’outils virtuels, du lien social : l’EPN.
L’éco-quartier donne à cette institution tout son sens : lutter contre la fracture numérique, favoriser le lien social, développer les micro-projets innovants, appuyer l’usage des services à la mobilité, etc. sont quelques unes des problématiques majeures de l’éco-quartier 2.0.
Il ne suffit pas d’inventer de nouveaux outils pour aller vers une ville plus durable : encore faut-il pouvoir se les approprier, et développer de nouvelles habitudes d’usage, ce en quoi les espaces publics numériques peuvent réellement être utiles.
Le prochain épisode sera consacré aux tiers lieux et aux espaces de co-working.
Les espaces publics numériques : du lien virtuel au lien social
De plus en plus, la géographie de l’espace virtuel s’immisce dans celle de l’espace public, au point que Nick Roberts a parlé d’ " Iphone City " pour caractériser la culture de l’écran dans nos vies quotidiennes – et ses impacts sur la ville. Aujourd’hui, on utilise son téléphone mobile pour obtenir les derniers horaires de bus (comme à Issy-Les-Moulineaux, via le mécanisme du flashcode), utiliser des plans de ville interactifs et thématiques (applications de mobilité de l’opération " Rennes Métropole en accès libre "), voire même comme moyen de paiement (expérience du paiement sans contact à Nice...). Evidemment, ces nouvelles technologies, au-delà de l’amélioration de la qualité de vie qu’elles sont susceptibles d’apporter, portent aussi en elles de nouvelles sources d’inégalité, notamment par la fracture numérique qu’elles peuvent entraîner, pour les publics " non connectés ".
Comme l’a récemment affirmé Gilles Berhault dans un précédent billet consacré aux NTIC, l’enjeu de la fracture numérique n’est plus de fournir à chacun un ordinateur, mais plutôt de procurer à tous un accès à l’Internet. En ce sens, les espaces publics numériques constituent une source d’accompagnement pédagogique des " publics non connectés " à l’utilisation du web. Plus de 4 000 lieux d’accès public au net existent à ce jour en France, et proposent, outre des plages horaires réservées à la libre consultation, des formations spécifiques par des animateurs multimédias en réponse à la fracture numérique.
Au sein d’un éco-quartier, et plus globalement, d’une ville durable, les espaces publics numériques doivent devenir des infrastructures récurrentes. La ville de Besançon a notamment inscrit dans son Agenda 21 le programme de formations proposé par son EPN dans son volet " Agir solidairement ". Favoriser la mixité sociale sans donner à chacun les mêmes outils de maîtrise de son environnement serait vain. A l’heure de l’hyper-connectivité, l’espace public numérique doit donner à chaque habitant les clés de compréhension et d’utilisation des NTIC : comment utiliser une application de mobilité Smartphone ?
Quelles sont les ressources du web ? Comment monter ou participer à un projet d’échanges de services localisés sur le net ? Comment fonctionne le flashcode, le paiement sans contact ? De telles questions ne peuvent pas être posées dans un cadre virtuel, et nécessite la création d’un véritable lieu physique où les publics " non connectés " peuvent être accompagnés et développer, dans le même temps, à partir d’outils virtuels, du lien social : l’EPN.
L’éco-quartier donne à cette institution tout son sens : lutter contre la fracture numérique, favoriser le lien social, développer les micro-projets innovants, appuyer l’usage des services à la mobilité, etc. sont quelques unes des problématiques majeures de l’éco-quartier 2.0.
Il ne suffit pas d’inventer de nouveaux outils pour aller vers une ville plus durable : encore faut-il pouvoir se les approprier, et développer de nouvelles habitudes d’usage, ce en quoi les espaces publics numériques peuvent réellement être utiles.
Le prochain épisode sera consacré aux tiers lieux et aux espaces de co-working.
- Espace Public Numérique, Paris 20e
- Espace Public Numérique notamment dédié aux personnes frappées d’un handicap, Paris 13e
- Logo de l’Espace Public Numérique de la mairie du 3ème arrondisseent, Paris
- Espace Public Numérique de Thonon-les-Bains