Ville durable à l’horizon (1/4)
Article écrit en collaboration avec Paul-Antoine LÉCUYER.
Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale vit dans une ville, contre 10 % en 1900. En 2030, ce chiffre devrait être porté à 60 %. En France, plus de 75 % de la population métropolitaine vit dans une aire urbaine, que ce soit en centre-ville ou dans un espace directement sous son influence.
La ville est, et plus encore demain qu’aujourd’hui, le lieu de vie de la majorité de la population. Elle se doit de renforcer sa capacité d’accueil, tout en maintenant sa cohésion sociale, en minimisant son impact environnemental, en pourvoyant des emplois, en offrant un cadre de vie agréable... En un mot, la ville doit être durable.
Les initiatives récentes des villes se multiplient dans ce sens : aménagement d’éco-quartiers, rénovation urbaine, développement volontariste des transports en commun, développement des trames vertes et bleues, engagement de plan énergie-climat territoriaux, mise en œuvre d’Agenda 21... Mais ces projets et démarches, font-ils pour autant de la ville une ville durable ? Il est nécessaire, pour répondre à cette question de s’entendre sur la notion de ville durable.
1° Ville durable à l’horizon
La ville ne se construit pas in extenso, elle est la résultante d’une histoire, d’une culture, de transformations successives, de reconstructions, d’extensions... Or, si la ville est le fruit du travail des aménageurs et des bâtisseurs qui ont œuvré à sa construction, elle fonctionne au rythme des usagers qui la font vivre : habitants, associations, entreprises, etc.
Fort de ce constat, il est évident que la ville durable ne peut pas se décréter du jour au lendemain, mais qu’elle est un projet, un horizon vers lequel elle cherchera à tendre.
D’autre part, la ville ne fonctionne pas en vase clos. L’interrelation et l’interconnexion des territoires est non seulement une contrainte pour analyser la ville durable mais c’est également l’un de ses fondements : les actifs résident dans une commune et travaillent dans une autre, les cours d’eau traversent les bassins versants en ignorant les frontières administratives, les échanges internet et téléphoniques relient les continents, le changement climatique généré par les activités est planétaire !
Tendre vers une ville durable ne peut se faire isolément. Cette dynamique devra aussi intégrer les enjeux locaux, régionaux, nationaux et même planétaires de façon transversale. La ville est une échelle d’intervention qui permet d’agir localement sur de nombreux leviers du développement durable.
2° Durable ? Mais encore... : tentative de définition
Quel est cet "horizon" vers lequel l’idéal de la ville durable doit tendre : une ville verte ? une ville post-carbone ? une "ville désirable" ? une ville des courtes distances ? une ville du bien "vivre-ensemble" ? une ville solidaire ? une ville qui répond aux besoins des générations actuelles et futures ?...
La notion de ville durable nécessite de prendre en compte l’ensemble de ces questions, de façon systémique : répondre à la fois aux enjeux locaux et globaux, d’aujourd’hui et de demain. Répondre à une seule de ces questions – bien que nécessaire - ne suffit pas à faire de la ville une ville durable. A l’extrême, la prise en compte d’un seul de ces critères peut aller à l’encontre de l’objectif. Par exemple, comme le souligne Cyria Emelianoff, "ne pas considérer les dimensions sociales du développement urbain durable génère une vision tronquée de la ville durable, qui peut amener des dérives vers une écologie réduite à un nouveau standard ou standing de vie".
Au regard de ces enjeux, tentons l’exercice de donner les lignes directrices de ce que pourrait-être une ville durable selon 4 axes :
1. Une ville sobre et fonctionnelle
2. Une ville du bien vivre ensemble et des solidarités
3. Une ville intense
4. Une ville participative
Lire la suite de cet article
Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale vit dans une ville, contre 10 % en 1900. En 2030, ce chiffre devrait être porté à 60 %. En France, plus de 75 % de la population métropolitaine vit dans une aire urbaine, que ce soit en centre-ville ou dans un espace directement sous son influence.
La ville est, et plus encore demain qu’aujourd’hui, le lieu de vie de la majorité de la population. Elle se doit de renforcer sa capacité d’accueil, tout en maintenant sa cohésion sociale, en minimisant son impact environnemental, en pourvoyant des emplois, en offrant un cadre de vie agréable... En un mot, la ville doit être durable.
Les initiatives récentes des villes se multiplient dans ce sens : aménagement d’éco-quartiers, rénovation urbaine, développement volontariste des transports en commun, développement des trames vertes et bleues, engagement de plan énergie-climat territoriaux, mise en œuvre d’Agenda 21... Mais ces projets et démarches, font-ils pour autant de la ville une ville durable ? Il est nécessaire, pour répondre à cette question de s’entendre sur la notion de ville durable.
1° Ville durable à l’horizon
La ville ne se construit pas in extenso, elle est la résultante d’une histoire, d’une culture, de transformations successives, de reconstructions, d’extensions... Or, si la ville est le fruit du travail des aménageurs et des bâtisseurs qui ont œuvré à sa construction, elle fonctionne au rythme des usagers qui la font vivre : habitants, associations, entreprises, etc.
Fort de ce constat, il est évident que la ville durable ne peut pas se décréter du jour au lendemain, mais qu’elle est un projet, un horizon vers lequel elle cherchera à tendre.
D’autre part, la ville ne fonctionne pas en vase clos. L’interrelation et l’interconnexion des territoires est non seulement une contrainte pour analyser la ville durable mais c’est également l’un de ses fondements : les actifs résident dans une commune et travaillent dans une autre, les cours d’eau traversent les bassins versants en ignorant les frontières administratives, les échanges internet et téléphoniques relient les continents, le changement climatique généré par les activités est planétaire !
Tendre vers une ville durable ne peut se faire isolément. Cette dynamique devra aussi intégrer les enjeux locaux, régionaux, nationaux et même planétaires de façon transversale. La ville est une échelle d’intervention qui permet d’agir localement sur de nombreux leviers du développement durable.
2° Durable ? Mais encore... : tentative de définition
Quel est cet "horizon" vers lequel l’idéal de la ville durable doit tendre : une ville verte ? une ville post-carbone ? une "ville désirable" ? une ville des courtes distances ? une ville du bien "vivre-ensemble" ? une ville solidaire ? une ville qui répond aux besoins des générations actuelles et futures ?...
La notion de ville durable nécessite de prendre en compte l’ensemble de ces questions, de façon systémique : répondre à la fois aux enjeux locaux et globaux, d’aujourd’hui et de demain. Répondre à une seule de ces questions – bien que nécessaire - ne suffit pas à faire de la ville une ville durable. A l’extrême, la prise en compte d’un seul de ces critères peut aller à l’encontre de l’objectif. Par exemple, comme le souligne Cyria Emelianoff, "ne pas considérer les dimensions sociales du développement urbain durable génère une vision tronquée de la ville durable, qui peut amener des dérives vers une écologie réduite à un nouveau standard ou standing de vie".
Au regard de ces enjeux, tentons l’exercice de donner les lignes directrices de ce que pourrait-être une ville durable selon 4 axes :
1. Une ville sobre et fonctionnelle
2. Une ville du bien vivre ensemble et des solidarités
3. Une ville intense
4. Une ville participative
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Commentaires
1 30 mars 2011 à 18h08 par nico
Les eco quartiers un désir je pense bien réel pour la plupart de nos concitoyens. Y a til des infos sur le surcout s'il y en a un engendré par les eco quartiers ?
Sinon une expo interessante sur la ville fertile http://www.ecolo-ville.fr/magazines-ecologie/ville-fertile-du-reve-a-lecologie-urbaine-ville-ecolo-lecologie-urbaine