Eco-quartiers.fr - Le blog - Juillet 2011 - Pour une approche numérique de la ville durable (4/5)

Après avoir considéré l’intégration des NTIC en amont du projet (épisode 1, épisode 2), nous avons considéré dans l’épisode 3 le numérique comme véritable pilier de la programmation de l’éco-quartier participant au développement urbain durable. Après avoir discuté des espaces...

Pour une approche numérique de la ville durable (4/5)

La Ruche à Paris, source : la27eregion.fr
Après avoir considéré l’intégration des NTIC en amont du projet (épisode 1, épisode 2), nous avons considéré dans l’épisode 3 le numérique comme véritable pilier de la programmation de l’éco-quartier participant au développement urbain durable. Après avoir discuté des espaces publics numériques, nous nous intéressons ici aux espaces de co-working et tiers-lieux.

Espaces de co-working  et tiers-lieux: une nouvelle définition du travail

En décembre 2004, la Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques évaluaient à 440 000 les télétravailleurs à domicile, et 1 100 000 les télétravailleurs nomades, sur 22 millions de salariés, soit respectivement 2% et 5% de la population active. Plus récemment, un sondage mené par OpinionWay a révélé que 3 franciliens sur 4 étaient favorables au télétravail. Il semblerait qu’il s’agisse donc d’une pratique d’avenir.

Les nouvelles technologies appellent à une redéfinition de la notion de travail, et notamment de la mobilité lui étant associée (trajets domicile/travail), et de sa temporalité (avec de nouvelles plages nocturnes en pleine expansion, rendant caduques l’expression " journée de travail "). La notion de " bureau " ne pourrait-elle pas être extensible, et s’affirmer dans de nouveaux lieux connectés, tels que les espaces de co-working, qui fournissent aux salariés volontaires connexion haut débit, matériel pour visio-conférence et salle de travail, à l’instar par exemple de La Cantine, à Paris, celle de Toulouse et bien d'autres à travers le réseau des cantines ? Ces télécentres participent de l’émergence de ce qu’on appelle les " tiers-lieux ", qui ne sont ni le domicile, ni le lieu de travail, mais des espaces hybrides appelant à une évolution de la frontière entre vie professionnelle et vie privée.

Au sein de l’éco-quartier et de la ville durable, un tiers-lieux peut devenir un élément de programmation en vue d’assurer un développement durable urbain, en cela qu’il :
  • Permet de minimiser les déplacements domicile/travail, et de réduire ainsi les émissions de gaz à effet de serre
  • Facilite les synergies entre entrepreneurs et salariés, comme le montre l’exemple de La Ruche, à Paris, en offrant la possibilité de rassembler sur un même lieu tous les acteurs économiques locaux d’un même secteur
  • Participe au bien-être des salariés en leur proposant de rester maîtres de leur temps de travail 
  • Donne accès à tous les salariés qui le souhaitent à de bonnes conditions de travail
Intégrité de l’environnement, équité sociale, efficience économique : le tiers-lieux participe, par une redéfinition du travail, au développement urbain durable.
Cependant, prôner le tout " télé-travail " serait une erreur : l’espace de co-working doit intervenir en complément, et non pas en remplacement du lieu de travail classique, afin de ne pas réduire les interactions sociales, et installer certains garde-fous.
Ainsi, à travers les exemples des espaces publics numériques et des espaces de co-working/tiers-lieux, nous avons vu que l’éco-quartier 2.0 pouvait mener une véritable politique publique numérique localisée, afin de répondre aux objectifs sociaux, économiques et environnementaux du développement durable urbain.
  • Le réseau des cantinesLe réseau des cantines
  • LA cantine Paris, source Yohan & NicolasLA cantine Paris, source Yohan & Nicolas
  • Citizen Space San Francisco - source Entreprise GlobaleCitizen Space San Francisco - source Entreprise Globale
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