Eco-quartiers.fr - Le blog - Janvier 2012 - Ecoquartiers en milieu rural et périurbain : une réponse à une urbanisation trop extensive

Nombreux sont les ménages qui se sont éloignés des grands centres urbains pour s’installer là où les prix du foncier et de l’immobilier sont les moins élevés. Ils y ont recherché par la même occasion une certaine qualité de vie : acquisition d’une maison, proximité avec la...

Ecoquartiers en milieu rural et périurbain : une réponse à une urbanisation trop extensive

ZAC Macéria-La Mézière (35)- Source : Sadiv
Nombreux sont les ménages qui se sont éloignés des grands centres urbains pour s’installer là où les prix du foncier et de l’immobilier sont les moins élevés. Ils y ont recherché par la même occasion une certaine qualité de vie : acquisition d’une maison, proximité avec la nature... Ce sont ici des dynamiques typiques des communes périurbaines. 

Par ailleurs, il faut identifier le cas des communes dans un contexte plus rural qui ont connu le maintien d’un certain dynamisme et un renouvellement naturel de leur population. Beaucoup de ces communes ont connu une nette croissance démographique. En parallèle, elles ont vu leur tâche urbaine se multiplier par 3 voire 4 avec l’ouverture à l’urbanisation de certains secteurs périphériques repoussant toujours plus loin les limites urbaines et réduisant considérablement les surfaces agricoles... Par ailleurs, les logiques de zoning induites par les politiques de planification urbaine depuis les années 70, ont été à l’origine du développement de vastes secteurs monofonctionnels avec des zones résidentielles d’un côté et des zones d’activités de l’autre... ces logiques ont eu pour conséquence de vider les centres-villes de leurs habitants et de leurs commerces. La loi SRU de 2001 a donné un premier signe d’alerte aux limites d’un tel développement. Aujourd’hui, les documents d’urbanisme tels que SCOT, PLH et PLU évoluent sans cesse pour mieux cadrer et impulser des stratégies d’urbanisation en faveur d’un développement plus durable.

Ecoquartier, projet de renouvellement urbain avant tout !
Dans ces territoires, un projet d’écoquartier doit répondre au premier objectif  de limiter le phénomène d’étalement urbain. Cette maîtrise de l’urbanisation commence par une bonne connaissance du foncier disponible notamment au sein même du tissu urbain constitué (identification de parcelle « en dent creuse » et de  propriétés mutables). Toute commune se doit de mettre en œuvre une politique de veille et d’acquisition foncière active, permettant d’envisager des projets de reconversion et de revitalisation urbaine à l’intérieur de son tissu urbain existant. Ainsi l’écoquartier ne serait plus à considérer comme une assiette foncière d’un seul tenant en périphérie mais plus comme un périmètre d’intervention intra-urbaine. Les procédures sont peut-être plus complexes, plus longues et plus coûteuses mais les communes n’agissent pas seules.
L’intervention d’Etablissements Publics Fonciers quand ils existent est souvent nécessaire pour les accompagner. Le phasage d’urbanisation doit être défini en lien avec la capacité des équipements publics (école...) et la programmation doit être en mesure d’assurer une certaine mixité permettant l’accueil d’équipements publics et d’activités économiques (celles compatibles avec la fonction résidentielle).
Un écoquartier doit donc avant tout s’inscrire dans le cadre d’une démarche de renouvellement urbain en adoptant les principes de la ville des courtes distances.
Voir guide des CAUE sur l’étalement urbain
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